Le Capitole, siège du pouvoir législatif américain, à Washington D.C, la capitale des États-Unis
De hauts responsables des Nations Unies, dont le Secrétaire général et le Président de l’Assemblée générale, ont exprimé leur tristesse après la prise d’assaut du Capitole, le bâtiment abritant le Congrès des Etats Unis à Washington, par des manifestants soutenant le Président américain sortant Donald Trump.
Des centaines de manifestants soutenant M. Trump et ne reconnaissant pas la victoire de Joe Biden à l’élection présidentielle américaine ont forcé mercredi 6 janvier l’entrée du Congrès des Etats-Unis, le siège du pouvoir législatif.
Le Congrès, composé de la Chambre des Représentants et du Sénat, a dû suspendre en urgence sa session destinée à certifier la victoire de M. Biden à l’élection présidentielle, avant de la reprendre dans la soirée, une fois le Capitole sécurisé par les forces de l’ordre et vidé des manifestants qui y avaient fait intrusion.
S’abstenir de toute violence et respecter l’Etat de droit
Mercredi soir, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est dit « attristé » par les événements qui ont eu lieu à Washington.
« Dans de telles circonstances, il est important que les dirigeants politiques insistent auprès de leurs partisans sur la nécessité de s’abstenir de toute violence, ainsi que de respecter les processus démocratiques et l’Etat de droit », a écrit son porte-parole, Stéphane Dujarric, dans une note envoyée aux correspondants de presse.
L’espoir que la paix prévaudra
Le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Volkan Bozkir, s’est déclaré, mercredi, « profondément préoccupé » par « l’interruption du processus démocratique » survenue aux Etats-Unis.
« En tant que Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, je suis attristé et préoccupé par les développements d’aujourd’hui au Capitole à Washington DC », a déclaré M. Bozkir sur Twitter.
Rappelant que « les États-Unis sont l’une des principales démocraties du monde, le Président de l’Assemblée générale s’est dit confiant sur le fait que « la paix et le respect du processus démocratique prévaudront dans notre pays hôte à ce moment critique ».
Un « assault inacceptable contre la démocratie et ses représentants »
L’Union interparlementaire (UIP) a également condamné « fermement la violence et l’agression dont a été victime le Capitole américain ». « Je condamne fermement cette tentative de violer l’ordre constitutionnel et démocratique des États-Unis », a déclaré son Président, Duarte Pacheco.
Dans un communiqué, l’UIP – organisation internationale siégeant à Genève et dont le rôle est de promouvoir le dialogue parlmentaire mondial et la démocratie représentative – a souligné que l’intégrité de ce « bastion de la démocratie et des représentants du peuple des États-Unis doit être respectée ».
« Je suis profondément consterné par les nouvelles concernant la violence au Congrès américain », a ajouté, de son côté, le Secrétaire général de l’UIP, Martin Chungong. « Il s’agit d’un assaut inacceptable et d’une attaque honteuse contre la démocratie et ses représentants », a-t-il précisé.
Jeudi 7 janvier, peu après trois heures du matin (heure de Washington), le Congrès a validé la certification de l’élection de M. Biden comme prochain Président des Etats-Unis. L’investiture du 46e président américain doit avoir lieu le 20 janvier lors d’une cérémonie traditionnellement organisée sur les marches du Capitole. (Fin)