Le Bureau d’enquête du Rwanda (RIB, Rwanda Investigation Bureau) a reçu un total de 53 cas d’idéologie du génocide et de crimes associés au cours de la première semaine – du 7 au 13 avril – de la 30ecommémoration du génocide de 1994 contre les Tutsi au Rwanda, aboutissant à l’arrestation de 39 suspects.
En comparant ces chiffres à l’année précédente, il y a eu un léger changement selon le porte-parole de RIB Thierry Murangira. En 2023, RIB a reçu 56 dossiers ayant conduit à l’arrestation de 62 suspects dont six sont toujours en fuite, a-t-on noté. Dans l’ensemble, un total de 234 personnes ont été arrêtées en 2023 pour idéologie du génocide et crimes connexes au cours des 100 jours de commémoration du génocide de 1994 contre les Tutsi.
Murangira a détaillé la répartition des cas reçus au cours de la première semaine de cette 30e commémoration du génocide des Tutsi du Rwanda en 1994. Les abus envers les survivants du génocide représentaient 40,4 pour cent des cas, suivis par l’idéologie du génocide avec 32,7 pour cent, le révisionnisme du génocide avec 17,3 pour cent, le négationnisme du génocide avec 3,8 pour cent, la discrimination avec 1,9 pour cent et la justification du génocide avec 3,8 pour cent.
En termes de données démographiques, sur les 53 suspects, 42 étaient des hommes et 11 des femmes. La répartition par âge a révélé que 24 suspects avaient entre 31 et 44 ans, 13 entre 17 et 30 ans, 12 entre 45 et 58 ans et quatre entre 50 ans et plus.
Géographiquement, les provinces de l’Est et du Sud représentaient chacune 27,5 pour cent des suspects, suivies par la ville de Kigali avec 17,6 pour cent, la province de l’Ouest avec 15,7 pour cent et la province du Nord avec 11,8 pour cent.
Le porte-parole de RIB Thierry Murangira a souligné que les plaintes reçues indiquaient une diminution à la fois de la fréquence et de la gravité de l’idéologie du génocide et des crimes qui y sont liés au sein de la population.
Les données de RIB couvrant les cinq dernières années (2020-2024) montrent une diminution constante des rapports de crimes connexes au cours de la première semaine de commémoration, avec un taux de diminution moyen de 7,2 %. (Fin)