Le DG de RAB, Dr Patrick Karangwa
Kigali: Le Gouvernement rwandais a débloqué 11 milliards Frw pour construire des infrastructures de bonne conservation des produits après la récolte et ces fonds ont été envoyés dans les districts pour mettre en place des magasins de stockage et de séchage.
«Au cours de la 4ème phase de transformation de l’agriculture (PSTA4), on fait tout pour éviter les pertes après la récolte estimées aujourd’hui à 16 % pour toutes les récoltes. Nous sommes déterminés à réduire ces pertes jusqu’à au moins 5 %. Nous avons des programmes de PPP (partenariat public-privé) pour atteindre plus de bons résultats, surtout dans la gestion des industries, secteur où les privés excellent. Nous augmenterons aussi la production. Nous augmenterons l’assurance dans le secteur, nous renforceront les technologies d’irrigation, etc. Nous développerons la recherche pour mettre au point plus de variétés que souhaitent les industries de transformation. Récemment, RAB a sorti plus de variétés qui correspondent au vœu des industries. Nous devrons faire plus face aux effets néfastes du changement climatique», a relevé le DG de RAB, Dr Karangwa.
Il a pris soin d’informer que la récolte de la pomme de terre en 2018 a atteint 916 063 tonnes, celle de la patate 1 186 731 tonnes, et le manioc plus d’un million de tonnes. Le Rwanda figure parmi les pays africains qui réalisent une grande récolte de la pomme de terre.
«Nous continuerons dans ce sens en augmentant la production, en prenant soin de la récolte et en recourant à des semences de qualité. Il y a de bons résultats grâce à trois industries opérationnelles et prometteuses comme Winner Chips Nyabihu ou Sina Gérard qui met au point des biscuits. Les jeunes aussi s’engangent dans le secteur fournissent une contribution appréciables », a poursuivi Dr Karangwa.
Pour le Président du Congrès Mondial de la Pomme de terre (WPC), Romain Cools, la Chine est le premier producteur mondial de la pomme de terre avec 100 millions de tonnes.
«Mais la consommation est faible en Chine, pays qui mange plus de riz, de légumes et de pâtes. Dès 2015, la pomme de terre remplace le riz et les céréales parce que la culture du riz exige plus d’eau et l’eau manque de plus en plus. Il est normale qu’on se tourne vers la pomme de terre, qui est pourtant difficile à transporter, sauf si elle est transformée et séchée. Ses exportations ne sont limitées qu’aux pays proches. En Chine comme en Afrique, les exportations de la pomme de terre sont soumises à des règlements phytosanitaires très strictes afin d’éviter la distribution des maladies », a indiqué Dr Cools.
Il a ensuite émis des suggestions exhortant les Gouvernements à créer des systèmes de communication qui fassent parvenir aux fermiers des informations à jour sur la culture et la transformation de la pomme de terre. « On fera parvenir aux fermiers des variétés à jour, plus résilientes et plus productives », a-t-il suggéré. (Fin)