La CEA aide les États membres à intégrer la responsabilité dans la planification du développement

Nairobi: Dans le but d’améliorer l’efficacité des systèmes nationaux de planification en Afrique, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) travaille avec ses partenaires et les gouvernements des cinq pays pilotes pour renforcer leurs capacités d’intégration de la responsabilité dans la planification du développement.

Des études de cas et des ateliers ont été menés dans ces pays dans le cadre du projet pilote sur le thème, « Renforcer les capacités des gouvernements africains à intégrer la responsabilité dans le développement national » qui vise, entre autres objectifs, à relever les défis de capacités dans les institutions nationales de planification et les bureaux nationaux de statistiques au Bénin, Cameroun, Égypte, Kenya et Zambie.

Cette semaine, la CEA est à Nairobi pour un atelier de formation de six jours à l’intention des responsables de la planification et des statistiques de haut niveau dans le cadre dudit projet.

Dans ses remarques d’ouverture dudit atelier qui débuté ce lundi, le Conseiller régional principal de la CEA, Sylvain Boko, déclare que les États qui décident de mettre en pratique une approche d’élaboration de politiques qui se veut inclusive et fondée sur la bonne gouvernance remporteront probablement la légitimité nécessaire pour mobiliser toutes les parties prenantes autour des agendas de développement nationaux.

Cependant, dit-il, les gouvernements sont souvent confrontés à des défis inhérents à l’évaluation des progrès accomplis dans la réalisation de leurs objectifs de développement national et pour suivre et évaluer les réalisations.

« L’efficacité des systèmes nationaux de planification dépend en grande partie de la disponibilité de données pertinentes et de qualité, y compris de statistiques essentielles liées à des repères de développement importants tels que la croissance économique, la pauvreté, les impôts, le commerce, les naissances, les décès, qui, en fin de compte, restent fondamentaux pour la conception et la mise en œuvre de processus de planification du développement économiquement transformateurs et durables », affirme M. Boko.

Il dit que la réalisation des objectifs de développement national de manière inclusive et transparente nécessite de solides mécanismes de responsabilité.

« C’est la raison principale et l’essence de ce projet qui vise à établir et à renforcer les liens entre les statistiques et la planification nationale comme moyen d’améliorer la transparence et la responsabilité dans le contexte du cadre de politique de développement national », ajoute M. Boko.

Il indique que l’approche de l’élaboration des politiques fondée sur des preuves et fondée sur des données était importante si la planification du développement devait tenir les promesses des gouvernements envers les citoyens.

« Cela nécessite un système solide pour la génération, le traitement, l’analyse et la diffusion d’informations de manière transparente et appropriée », déclare M. Boko.

Il ajoute : « Nous espérons qu’à la fin de ce projet, le Kenya, en tant que l’un des cinq pays pilotes, sera en mesure de contribuer à élever et renforcer la responsabilité dans les pays africains et servir d’exemple grâce à ses propres meilleures pratiques nationales ».

Pour sa part, le PDG par intérim du NEPAD / MAEP Kenya, M. Daniel Osiemo, salue la CEA pour avoir travaillé avec ses partenaires dans le but de renforcer les capacités des responsables de la planification et des statistiques du Kenya.

« Notre économie est confrontée à de sérieux défis et l’espace de planification devient critique pour dissocier ces défis alors que nous nous efforçons de rendre l’économie à nouveau compétitive. Nous devons repenser notre façon de faire afin de poursuivre une trajectoire ascendante en termes de performances économiques », affirme M. Osiemo.

Il indique que la mise en œuvre réussie des Agendas 2030, 2063 et de la Vision 2030 du Kenya reposent sur des systèmes de planification et de statistiques renforcés qui favorisent la responsabilité et le développement durable.

L’atelier de formation, auquel participent 50 planificateurs et statisticiens de haut niveau ainsi que des représentants d’organisations partenaires et de la société civile, vise à renforcer leurs capacités techniques dans la mise en œuvre de stratégies nationales intégrant la responsabilité dans la planification nationale. (Fin).