Kigali: Un total de 1.182 détenus ont été libérés au Rwanda dans le but de réduire le risque de transmission du nouveau coronavirus(Covid-19) dans les centres de détention surpeuplés.
Dans sa lettre aux procureurs datée du 1er avril, Aimable Havugayiremye, le procureur général, a expliqué qu’un exercice de filtrage serait effectué par une équipe conjointe composée de la police nationale du Rwanda, du bureau d’enquête du Rwanda (RIB) et du parquet général.
Les informations fournies par le parquet général indiquent que les personnes libérées comprennent 96 suspects du district de Gasabo, 155 de Nyarugenge, 100 de Musanze, 104 de Gicumbi, 113 de Nyagatare, 86 de Rusizi, 61 de Rubavu, 72 de Karongi, 31 de Nyamagabe, 93 de Muhanga et 61 de Huye.
L’exercice visant à déterminer les bénéficiaires dépendait d’un certain nombre de circonstances, notamment des accusations portées contre le suspect. Les personnes accusées de délits graves ou de récidivistes n’ont pas bénéficié de cette directive.
Dans la catégorie 1, il a été demandé aux procureurs d’enregistrer les détenus accusés de délits graves tels que meurtre, traite des êtres humains, corruption, viol, consommation et distribution de drogues et récidivistes. Cette catégorie particulière n’était pas admissible à la libération et attendra les procès lors de la réouverture des tribunaux.
Dans la catégorie 2, l’équipe a dressé une liste de ceux qui étaient éligibles à la libération en payant une amende sans nécessairement être présentés au tribunal.
Quant à la catégorie 3, l’équipe a produit une liste de suspects qui pourraient être libérés sous condition. Cela signifie que leurs affaires peuvent se poursuivre après l’ouverture des tribunaux, mais les suspects seront jugés en étant pas en détention. Cette catégorie comprend les femmes détenues avec des bébés, des adolescents et celles qui peuvent être libérées sous caution policière, dès lors qu’elles ne présentent aucun danger pour la société.
Cette catégorie comprend également les suspects dont la détention est centrée sur des conflits familiaux et d’autres désaccords qui peuvent être résolus par la réconciliation avec les personnes lésées. La troisième catégorie comprend également des suspects dont les dossiers manquent de preuves suffisantes.
Le nombre de cas officiellement confirmés de Covid-19 est de 110 au Rwanda en date du 8 avril. (Fin)