Durant les sept mois d’interruption de leur scolarité suite au COVID-19, un total de 243 jeunes filles élèves ont été engrossées, mais si l’ajoute celles qui ne sont pas scolarisées, l’on estime que 500 jeunes filles au total ont dû porter leurs grossesses durant cette période de la pandémie, selon la Maire de Muhanga, Mme Jacqueline Kayitare.
Ces chiffres émanent des rapports provenant des directeurs de tous les établissements scolaires de tout le district de Muhanga, et qui ont été transmis aux Députés actuellement en tournée dans ce district.
Les 243 filles engrossées étudient dans différentes écoles du district de Muhanga, mais elles rentrent chez elles dans le district ou ailleurs dans le pays pendant l’interruption des cours. Ces grossesses résultent en partie des parents trop occupés dans leur travail quotidien et qui n’ont plus le temps de s’occuper de l’éducation de leurs enfants.
« Le COVID-19 nous a amené un cortège de fléaux divers. Nous ne pouvons pas associer les cas de grossesses avec les jeunes filles qui n’ont pas encore regagné l’école jusqu’à présent. Nous organisons des rencontres avec les directeurs des écoles pour que les filles qui ont été engrossées n’abandonnent pas leur scolarité. Nous déplorons les cas des parents toujours trop absorbés par leur travail et qui ne consacrent pas du temps pour s’occuper de l’éducation de leurs enfant », a indiqué la Maire Kayitare.
Les députés ont recommandé d’identifier et de poursuivre en justice les auteurs des grossesses.
Les Députés ont constaté que le seul secteur de Kayumpa compte 40 grossesses pour mineures dans ce total. Mais les cas des jeunes filles scolarisées ont été enregistrés, sans intégrer l’ensemble des filles mineures non scolarisées.
Le District de Muhanga compte 124 écoles primaires, 52 établissements secondaires et 22 écoles professionnelles. (Fin)