Le Sénat va enquêter sur la manière dont l’histoire du génocide de 1994 contre les Tutsi est enseignée dans les écoles primaires, secondaires et les établissements d’enseignement supérieur.
Les sénateurs ont adopté la résolution le 25 février après avoir évalué le rapport d’activité 2019/2020 de la Commission Nationale de Lutte contre le Génocide (CNLG). Le rapport a été évalué par la commission des affaires étrangères, de la coopération et de la sécurité au cours d’une audition virtuelle.
John Bonds Bideri, le président du comité, a déclaré qu’il était nécessaire d’examiner les raisons pour lesquelles les enseignants ne sont pas à l’aise pour enseigner l’histoire du génocide et d’évaluer l’impact du matériel pédagogique distribué dans les écoles.
«Nous voulons savoir pourquoi ce problème est récurrent au cours des trois dernières années. C’est la raison pour laquelle il est nécessaire que le Sénat examine en profondeur la question et fasse éventuellement des recommandations sur ce qui devrait être fait pour s’y attaquer efficacement », a-t-il déclaré.
Le comité a également décidé de demander au gouvernement d’intensifier ses efforts de lobbying et d’encourager les pays à introduire des législations qui punissent la banalisation du génocide de 1994 contre les Tutsi, ainsi que la diffusion de son idéologie.
L’idéologie du génocide, le déni et la banalisation sont largement répandus sur les plateformes de médias sociaux, ont déclaré les sénateurs. Selon eux, cela a continué d’alimenter la montée des cas d’idéologie du génocide, qui peut en partie être résolue en enseignant adéquatement l’histoire du génocide dans les écoles.
«Le comité se rend compte que si l’histoire du génocide contre les Tutsi est bien enseignée dans les écoles, cela conduira au respect des principes fondamentaux», a-t-il dit.
Le sénateur Cyprien Niyomugabo a déclaré qu’il était nécessaire d’introduire des programmes universitaires spécialisés sur l’histoire du génocide dans les établissements d’enseignement supérieur
Entre-temps, le comité a salué les progrès accomplis par le gouvernement pour donner aux enseignants les moyens de mener des études sur le génocide, notamment par la formation et l’éducation civique. Il a demandé que l’élan soit maintenu.
Tout en évaluant le rapport, le comité a constaté que la CNLG avait mis en place des approches pour échanger des idées sur le génocide, ses conséquences et les stratégies visant à le prévenir et à le déraciner, notamment en organisant des entretiens dans les écoles, les centres de réadaptation, les prisons et la rédaction de livres sur l’histoire du génocide. (Fin)