Les officiels et les fermiers lors du lancement de la saison agricole 2021/2022 A à Kirehe.
Les agriculteurs du district de Kirehe à l’Est du Rwanda ont félicité le programme de consolidation des terres pour les avoir aidés à augmenter les rendements et à constituer des réserves pour le marché.
Les agriculteurs de Kirehe ont exprimé leur appréciation le mardi 5 octobre 2021 lors du lancement de la saison agricole 2021/2022 A qui s’est tenue dans la cellule Rwabutazi du secteur de Gatore. Le lancement a coïncidé avec la plantation de semences de maïs sur 120 hectares exploités par un groupe d’agriculteurs de Gatore.
Fred Kuradusenge, un habitant de Cyunuzi du secteur de Gatore, a expliqué que la consolidation terres l’a aidé à cultiver de manière appropriée pour récolter suffisamment de rendements lui permettant de nourrir sa famille et faire des réserves pour le marché. “Nous récolterions au moins 2 tonnes par hectare, qui sont passées à cinq et plus après l’adoption de la consolidation des terres”, se félicite Fred Kuradusenge.
Le fermier Alex Nizeyimana a expliqué que la consolidation des terres facilite la fourniture facile et rapide d’engrais et bénéficie du soutien des agents de vulgarisation agricole. “La production a doublé, passant de 200 à 400 sur une petite terre arable”, a-t-il déclaré en substance.
“La consolidation des terres présente plusieurs avantages. Les agriculteurs sèment et récoltent le maïs en même temps. Nos efforts étaient dispersés avant la consolidation des terres. Pour le moment, nous pulvérisons des produits chimiques désignés en même temps pour prévenir les maladies des cultures”, a déclaré Liberatha Murekatete, une autre agricultrice.
Le Gouverneur de la Province de l’Est, Emmanuel Gasana, a également souligné que la consolidation des terres aide les agriculteurs à augmenter les rendements. “La consolidation des terres aide les agriculteurs à recevoir facilement les conseils des vulgarisateurs agricoles. Ils sont également équipés des meilleures techniques agricoles et des moyens pratiques d’appliquer des engrais en même temps, ce qui augmente ensuite la production”, a-t-il déclaré.
Le Gouverneur Emmanuel Gasana a exhorté les agriculteurs à cultiver à temps en respectant les conseils des vulgarisateurs. Le district de Kirehe cultivera 36.000 hectares consolidés pendant la saison agricole 2021/2022 A. Parmi ceux-ci, les haricots seront plantés sur 9.000 hectares, le soja sur 210 hectares, le manioc sur 800 hectares et le riz sur 816 hectares.
L’Etat rwandais s’est fixé pour objectif de maximiser la production agraire à travers des cultures de rente, de commercialiser et de moderniser l’agriculture. Mais le Rwanda est un petit pays avec une population nombreuse et croissante, et la fragmentation des terres est un défi majeur pour l’agriculture. Une grande partie des terres du pays est éparpillée en petites parcelles. Cela signifie qu’une famille peut avoir plusieurs petites parcelles à différents endroits, ce qui réduit l’efficacité du travail agricole et limite la mécanisation.
Pour éviter la fragmentation des terrains qui limite la production, les agriculteurs sont incités par le gouvernement à réunir leurs microparcelles familiales pour augmenter leurs rendements grâce à la consolidation des terres avec une spécialisation dans une culture donnée.
Et depuis 2007, un programme d’intensification agricole visant à prioriser six cultures (maïs, blé, manioc, haricots, pommes de terre et riz) destinées à la commercialisation et à l’exportation a été également imposé aux agriculteurs. En d’autres termes, les fermiers doivent s’associer et produire en commun sur des grosses étendues de monocultures de mais, sorgho, légumineuses, piment, etc.
Ces politiques agricoles sont largement saluées, car elles augmentent les revenus de certains fermiers grâce à la consolidation des terres et à une utilisation accrue des intrants agricoles (comme les engrais ou les semences) subventionnés par l’Etat.
Au Rwanda, l’agriculture est le premier secteur économique et emploie environ 80% de la population. Bien qu’il y ait un fort potentiel de croissance, les agriculteurs sont limités par la petite taille des fermes, la baisse de la fertilité des sols, et l’accès limité aux services de valeur ajoutée. (Fin)