de g.à d.: Le DG de IUCN, Bruno Oberle, le Ministre Jeanne d’Arc Mujawamariya, et le DG de la Fondation Africaine pour la Conservation de la Nature (AWCPA), Kuddu Sebunya
Les Gouvernements doivent investir dans la conservation de la nature et de la biodiversité, et l’on doit se réjouir que le Président Kagame ait pris les devants pour annoncer que son Gouvernement s’engage à verser sa contribution pour un fonds fiduciaire pour la conservation, selon la Ministre rwandaise de l’Environnement, Jeanne d’Arc Mujawamariya.
« L’engagement du Président Kagame constitue un effort positif qui sert d’exemple aux autres pays africains. Surtout que le Premier Congrès africain pour les Aires Protégés vient de se tenir à Kigali et qu’il a lancé un appel qui exhorte les pays africains à passer à l’action et à mettre en œuvre la feuille de route visant à soutenir des Aires protégés pour le continent », a-t-elle indiqué.
Elle a ajouté que ce premier Congrès est un réel succès pour le Rwanda et l’Afrique en général. On a appris ce qui se fait ailleurs. Le tout pour avoir une synergie en faveur des aires protégés.
« Nous avons gagné des amis dans la conservation de la biodiversité. Nous avons montré que même si des problèmes persistent, leurs solutions sont aussi en Afrique, surtout que notre continent dispose d’une riche biodiversité. Au total, plus de 2400 participants ont suivi la réunion en présentiel à Kigali, pendant que d’autres cinq mille participants (5000) l’ont suivi en virtuel. Tous ont réfléchi pour une seule et même Afrique, et pour une seule pratique de protéger afin que l’homme vive en harmonie avec la nature », a-t-elle-elle poursuivi.
Pour le Directeur de l’IUCN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), Bruno Oberle, il faut investir dans la nature. Car, ce sont les fruits de la nature que nous mangeons. C’est son air que nous respirons. C’est l’eau de la nature que nous buvons. Les Gouvernements doivent investir dans la nature pour créer un bon futur pour les citoyens. Il faut donc créer des emplois verts, et respirer l’air propre. Il faut que les hôpitaux situés au milieu de forêts respirent mieux. Il faut investir pour la santé des citoyens. Une belle vie suppose une bonne conservation autour de soi. L’on doit éduquer la population dans cette direction », a-t-il relevé.
Pour le Directeur Général de la Fondation Africaine pour la Conservation de la Nature, Kuddu Sebunya, il est important que tous, pays et partenaires, s’impliquent et mettent en œuvre l’appel pour l’action en faveur de la conservation lancé à Kigali et doit doit être mis en œuvre pour l’homme et la nature.
« Il faut vivre ensemble avec la nature, en mettant l’homme au centre. Il faut créer des emplois verts et améliorer la santé de la population, servir la nature », a-t-il noté.
Les différents orateurs qui se sont succédé ont souligné l’importance d’impliquer les femmes, et les jeunes, et les populations autochtones dans la conservation. L’on devra recourir aux connaissances traditionnelles, en les recueillant, et en les complétant avec les technologies modernes des Scientifiques et des Experts. Tandis que les jeunes serviront de relais pour recueillir le savoir du passé et le transmettre aux générations futures.
Le point saillant demeure la connectivité qui demeure importante pour les aires protégées.
« Nous avons veillé à ce que les financements soient faits dans des mesures d’efficacité et que des conflits soient résolus. Un cadre de justice, d’équité, d’efficacité, de responsabilité, et de droit, doit régner pour que les peuples aient droit à leurs terres, et en bénéficient. Des mécanismes de financement pour protéger les protecteurs ou gardiens des parcs nationaux seront améliorés, et l’on pensera à leur formation à long terme. L’on contrôlera les tendances d’urbanisation, ainsi que l’insécurité et le climat. L’on créera des coalitions pour l’innovation. Les Présidents renforceront les fonds et leur gestion. L’on impliquera les communautés, les femmes et les jeunes de tous les secteurs. L’on résoudra les problèmes climatiques. L’on disponibilisera des financements consistants. L’on créera des fonds judiciaires. Et l’on sauvegardera tout cela avec les entrepreneurs », a-t-il recommandé. (Fin)