Le Rwanda n’atteindra pas l’objectif de 102 mille ha irrigués en 2024, suite à l’impact négatif de la Covid-19 qui a empêché l’arrivé des experts en irrigation et bloqué d’autres importantes activités durant le confinement, selon le Secrétaire d’Etat au Ministère de l’Agriculture (MINAGRI), Dr Ildephonse Musafili.
« Jusqu’à présent, le Rwanda dispose de 70 mille ha irrigués dans les marais, sur les collines et d’autres surfaces irriguées par diverses technologies solaires, etc. Ceci a été réalisé en cinq ans. En 2024, il y a espoir d’atteindre 88 mille ha irrigués. Ce n’est pas tellement loin de l’objectif des 102 mille ha irrigués. Le coût pour accélérer la surface irriguée est certes élevé, surtout que les grandes machines exigent 20 millions Frw pour irriguer 1 ha. A mesure que le budget se disponibilisera, on accroîtra la surface irriguée. Le Rwanda prévoit d’irriguer 500 mille ha en 2050. Il y a espoir que le pays s’impliquera pour y arriver », a-t-il indiqué.
Pour le reste, les fermiers qui irriguent leur haricot vert et piment dans le Lac Cyohoha, district de Bugesera en recourant à l’énergie solaire, témoignent que leur revenu financier s’améliore chaque semaine. Ce qui signifie que l’irrigation est une option obligée pour atteindre la suffisance alimentaire et la croissance.
« En une semaine, grâce à l’irrigation par énergie solaire, je récolte 520 kg de piment sur 50 ares ou un demi-hectare, à raison de 400 Frw le kg. Un tel revenu par semaine est une précieuse ressource », souligne un fermier près du Lac Cyohoha. (Fin)