Certains Rwandais évacués du Soudan par la France

La France a évacué du Soudan 388 ressortissants français et de multiples nationalités, dont des Rwandais, en assurant depuis dimanche plusieurs rotations aériennes par les moyens de l’Armée de l’Air et de l’Espace entre Khartoum et Djibouti, avec à chaque fois une centaine de personnes à son bord.

“Ces rotations ont permis d’évacuer 388 personnes, dont les ressortissants français qui le souhaitaient ainsi qu’un nombre significatif de citoyens d’autres pays”, indique ce lundi 24 avril un communiqué conjoint du Ministère français des Affaires étrangères et du Ministère des Armées.

En plus des Français évacués de Khartoum, il y a aussi des ressortissants européens (Allemagne, Autriche, Danemark, Finlande, Grèce, Hongrie, Italie, Irlande, Pays-Bas, Roumanie, Royaume-Uni, Suède, Suisse) mais également africains (Afrique du Sud, Burundi, Ethiopie, Lesotho, Maroc, Namibie, Niger, Ouganda, Rwanda, Soudan), d’Amérique (Etats-Unis, Canada) et d’Asie (Inde, Japon, Philippines).

“Parmi les citoyens non européens évacués de Khartoum figurent des ressortissants rwandais (à ce stade, cette ambassade ignore leur nombre). C’est aussi cela la solidarité !”, a indiqué l’Ambassadeur de France au Rwanda Antoine Anfré via twitter.

Afin de coordonner cette opération, l’ambassade de France au Soudan et le centre de crise et de soutien du ministère de l’Europe et des affaires étrangères, qui a mis en place une cellule de crise depuis le 15 avril, ont été en contact permanent avec les  ressortissants français sur place et tous ses partenaires.

Les ministères de l’Europe et des Affaires étrangères et des Armées poursuivent leurs efforts pour assurer la mise en sécurité des expatriés français. 

La France réitère son appel à toutes les parties à un arrêt des combats et au retour au dialogue politique. La France reste en lien permanent et étroit avec ses partenaires européens.

L’ensemble des services de l’Etat français reste pleinement mobilisé pour assurer de nouvelles évacuations dès que possible.

Malgré les appels à la trêve et la pression internationale, il n’y a aucun signe d’arrêt des combats au Soudan.Plusieurs pays évacuent leurs ressortissants du Soudan en plein chaos.

Les violences qui ont éclaté le 15 avril au Soudan opposent l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du Soudan depuis le putsch de 2021, et son adjoint devenu rival, le général Mohamed Hamdane Daglo, qui commande les Forces de soutien rapide.

Le bilan encore très provisoire s’élève à plus de 420 morts et 3.700 blessés, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).