Cinq Rwandais sans papier surpris dans un camp de réfugiés au Malawi

La police a surpris cinq personnes d’origine « rwandaise » sans documents de réfugié au camp de Dzaleka au Malawi. Elles ont été interpellées avec le chef de l’une des zones du camp qui les logeait, pour raisons d’enquête. 

Selon le Collectif SOS Médias Burundi qui livre cette information, les cinq sans papier rwandais sont tous des hommes.

« Certains parlent bien la langue rwandaise, d’autres mélangent le Kirundi et le Kinyarwanda. Ils ne sortaient pas la journée, ils restaient dans la maison du chef de zone de Karonga », racontent des réfugiés.

La police aurait été alertée par des voisins du chef de zone, lui-même d’origine rwandaise.

« L’on ne sait pas encore combien de temps ces gens vivaient ici, mais en tout cas, quand la police nous les a présentés, on n’a reconnu personne parmi eux », ajoutent des réfugiés.

Un leader communautaire précise que ces gens ont avoué à la police qu’ils venaient de passer toute une année au camp de Dzaleka. Les réfugiés s’inquiètent de la présence des personnes inconnues alors que l’insécurité est grandissante ces derniers temps à Dzaleka.

« Il pourrait s’agir de fauteurs de troubles ou encore de ces bandits armés qui sèment la terreur dans le camp, ce n’est pas compréhensible qu’ils peuvent passer une année ici sans les apercevoir même une seule fois », s’indignent-ils, surpris.

Arrêtés dimanche dernier, ils ont été conduits dans un cachot central du district de Dowa où est installé le camp de réfugiés de Dzaleka.

Dans l’entre-temps, des rondes nocturnes et le couvre-feu instaurés à partir de 18 heures restent de mise pour assurer la sécurité. La police, les réfugiés et les gardiens civils font bon ménage dans cette activité, se réjouissent des réfugiés.

La police invite les réfugiés vivant dans le camp de Dzaleka à dénoncer tout fait suspect pour contribuer à la sécurisation du camp qui abrite plus de 50.000 personnes dont plus de 11.000 Burundais. (Fin).