Son appellation complète a beau être le «selham makhzeni», la fameuse cape marocaine est actuellement l’objet de tentatives d’appropriation culturelle par des pages algériennes sur les réseaux sociaux. À en croire celles-ci, cet habit traditionnel emblématique du Royaume serait non seulement algérien, mais le Maroc tenterait aussi d’en usurper l’origine.
Non contents des séries de mensonges dont le sommet de l’État algérien, de la présidence au ministère des Affaires étrangères, se rend régulièrement coupable sur nombre de dossiers intéressant notamment le Maroc, des pages et autres faux comptes activés sur les réseaux sociaux par la junte dans le cadre de sa «guerre électronique» en rajoutent une couche. Versant une nouvelle fois dans l’appropriation culturelle, celles-ci ont lancé une véritable campagne prétendant non seulement que le selham (il ne manquait vraiment plus que cela) est algérien, mais qu’il fait aussi l’objet d’une malhonnête récupération par le Maroc.
En effet, nombre de pages et comptes algériens sur Facebook ont diffusé, d’un coup d’un seul, une salve de fausses informations prétendant que le Maroc a «utilisé une image du patrimoine algérien pour promouvoir un évènement culturel». Cet élément du «patrimoine algérien» n’est autre que le selham, connu et reconnu comme un authentique habit marocain, faisant partie de l’héritage vestimentaire du Royaume et présent dans ses traditions ancestrales. On le retrouve d’ailleurs, depuis des siècles, dans les retranscriptions et les illustrations relatant des cérémonies officielles, où il porte le nom complet de «selham makhzeni», assure une source détenant une profonde connaissance de l’histoire du Maroc.
Cette même source précise ainsi que le selham était connu au Maroc depuis l’époque d’Ahmed El Mansour Eddahbi, sixième sultan de la dynastie saadienne (16ème siècle), avant d’être popularisé au 19ème siècle par le sultan Hassan 1er. L’écrivain et officier de marine français Pierre Loti avait d’ailleurs confirmé l’origine marocaine du selham dans son livre «Au Maroc», publié en 1889, où il décrit le sultan Hassan 1er portant le «selham marocain». Depuis, il est porté par tous les Marocains, femmes et hommes, notamment lors de grandes cérémonies ou d’évènements à caractère religieux.
Tentative d’appropriation culturelle
Ce qui est encore plus révoltant, c’est que l’Algérie, à travers des pages et des profils fictifs sur les réseaux sociaux, continue non seulement de s’approprier le patrimoine marocain, s’aventurant dans une énième tentative du genre, mais essaie, comble de la hardiesse, de faire croire que c’est le Royaume qui a spolié le patrimoine algérien.
Une misérable manœuvre à laquelle les Marocains sont nombreux à répondre sur la Toile, photos à l’appui. De manière plus formelle et officielle, le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication multiplie les actions dans le domaine de la préservation et de la promotion du patrimoine marocain. Le département dirigé par Mehdi Bensaïd a ainsi pris plusieurs initiatives dans ce sens, au niveau national et même international, notamment auprès de l’Unesco et de l’ISESCO. Ce sont visiblement ces efforts qui ont dû déplaire aux voisins algériens, qui tentent aujourd’hui de saper les efforts sérieux du Maroc par tous les moyens imaginables. Peine perdue.