Le Président Tshisekedi accuse son prédécesseur Joseph Kabila d’être le cerveau d’une coalition rebelle dans l’Est de la RDC

Félix Tshisekedi(à droite) accuse son prédécesseur Joseph Kabila(à gauche) de préparer une insurrection 

Le Président de la RDC Félix Tshisekedi a accusé, mardi 6 août, son prédécesseur Joseph Kabila d’alimenter la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC par le soutien qu’il apporterait à l’Alliance du Fleuve Congo (AFC) dont fait partie la rébellion du 23 Mars (M23) qui occupe beaucoup de territoires dans la Province du Nord-Kivu. 

Félix Tshisekedi l’a dit dans un entretien accordé à la Radio Top Congo, depuis Bruxelles (Belgique) où il séjourne pour des raisons de santé. 

Félix Tshisekedi a dit que son prédécesseur a refusé de participer au processus démocratique et prépare maintenant une insurrection.

« Joseph Kabila n’en parlons pas. Lui, il a carrément boycotté le processus électoral de 2023 et prépare une insurrection. Parce que l’AFC, c’est bien lui », a affirmé le Président congolais Félix Tshisekedi.

Une fois de plus, le Président Félix Tshisekedi a juré de ne pas dialoguer avec les rebelles du M23 : « Au grand jamais tant que je serai Président de la RDC, je n’aurai en face de moi la délégation du M23 pour négocier».

Le chef du Parti politique de Joseph Kabila, le PPRD, a déclaré dans les médias périphériques que ces accusations sont sans fondement et constituent une triste déception. 

Le secrétaire permanent du PPRD, Ferdinand Kambere, a ajouté que cela montre que le Président actuel Félix Tshisekedi a une compréhension limitée de la situation sécuritaire dans l’est du Congo. 

Joseph Kabila a été Président de la RDC pendant dix-huit ans. Il a conduit le pays à son premier transfert pacifique du pouvoir en 2019 après un scrutin contesté.

C’est la première fois qu’un officiel d’un si haut rang accuse l’ancien Président de la RDC d’avoir des liens avec les rebelles de l’AFC-M23.

Le dernier rapport d’experts de l’ONU mentionne le Rwanda et l’Ouganda comme soutenant le groupe, mais les deux pays ont rejeté ces allégations à plusieurs reprises.

L’AFC est une coalition d’acteurs armés et politiques qui contrôlent une partie de la province du Nord-Kivu. 

L’AFC est dirigée par l’ancien chef de la Commission électorale congolaise, Corneille Nangaa, et compte parmi ses membres les rebelles du M23. (Fin)