Andrew Mold, Directeur en fonction du Bureau sous-régional de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique de l’Est (UNECA)
Le recours aux technologies et à l’innovation est un préalable pour la réalisation de la Zone de Libre Échange Continental (ZLECAF), selon le Directeur en fonction du Bureau sous-régional de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique de l’Est (UNECA), Andrew Mold.
« Lors de la réunion du Comité intergouvernemental des Hauts Fonctionnaires et d’Experts (CIE) de l’Afrique Centrale et de l’Est tenue à Yaoundé au Cameroun du 15 au 18 Octobre 2024, l’on s’est focalisé sur la Mise en œuvre rapide de Solutions de recherche et d’innovation pour accélérer la diversification économique en Afrique Centrale et de l’Est. Ce thème signifie donner l’opportunité au Secteur Privé et à la Société Civile de donner leur avis. Les questions de technologie et d’innovation ont été le sujet général de cette conférence. L’innovation est nécessaire pour la diversification économique en Afrique. On a besoin de plus de produits sur le marché pour pouvoir faire du commerce intra-africain. L’innovation doit être le moteur de ce processus de diversification économique », a-t-il indiqué au terme de ce Forum.
Il a rappelé le devoir de réaliser la facilitation du commerce entre les pays membres du continent.
« Si quelqu’un a un nouveau produit par exemple, et qu’au niveau du marché domestique, la demande est limitée, mais qu’il y a beaucoup de demandes de ce produit par d’autres pays du continent, la solution est d’ouvrir plus de possibilités pour le secteur industriel, manufacturier, et agro-alimentaire afin de trouver d’autres marchés », a expliqué le Directeur du Bureau sous-régional de UNECA pour l’Afrique de l’Est.
Pour lui, la réalisation de la ZLECAF n’est pas un projet à court terme. C’est un processus qui prendra une décennie au moins. En 2033 on devra avoir terminé tout le processus de libéralisation des tarifs du commerce intra-africain, mais il y aura encore des barrières qu’on doit éliminer pour faire des affaires entre pays africains. Maintenant on est dans la 4ème année de ce processus, les pays devraient avoir éliminé au moins 40% des tarifs sur une 90% de la ligne tarifaire. Une telle élimination des barrières va prendre quelques temps pour que les pays mettent en place tout le système nécessaire pour faire du commerce sous le règlement de la ZLECAF.
Mold apprécie les échanges qui ont caractérisé cette réunion de Yaoundé.
« On ne peut pas résoudre les défis dans une seule conférence. Mais on a eu une bonne conversation entre les participants de l’Afrique Centrale et de l’Est. Il y a beaucoup d’occasions où on peut voir quelqu’un qui travaille dans un Ministère de l’Afrique de l’Est ou celui de l’Afrique Centrale. On a des conversations au niveau sous-régional, par exemple de l’EAC, mais aussi au niveau continental où l’on compte 55 pays regroupés au sein de l’UA. Donc les conversations au niveau continental sont beaucoup plus complexes. A mon avis, c’est très important d’avoir des espaces pour des conversations directes au niveau sous-régional. Quelqu’un du Gabon peut parler avec son collègue kényan. Cela n’arrive pas très souvent. Moi, je suis satisfait des bonnes présentations qui ont été faites, et surtout de la très bonne interaction entre les participants », a-t-il relevé (Fin)