Le peuple marocain célèbre, ce lundi 18 novembre 2024, la Fête de l’Indépendance du Royaume, qui commémore le discours historique du 18 novembre 1955 du père de la Nation, feu Sa Majesté Mohammed V, annonçant la fin du protectorat et la libération de la Patrie.
La fête de l’indépendance est à la fois une commémoration d’une page glorieuse de notre Histoire contemporaine, et une source d’enseignements pour les générations futures.
La proclamation de l’indépendance du Royaume a été, en effet, le couronnement d’une glorieuse épopée de lutte contre le colonialisme, écrite à la faveur d’un pacte séculaire entre le Trône et le peuple, et qui a été jalonnée de sacrifices et de prouesses gravés dans les annales de l’histoire.
La symbiose Trône-peuple et la lutte patriotique menée par le peuple marocain ont fini par vaincre avec le retour triomphal du Sultan légitime au Maroc, où un accueil inoubliable lui a été réservé par des dizaines de milliers de citoyens venus de toutes les régions du Royaume, ouvrant ainsi la voie à l’avènement d’un Maroc libre, moderne, fier de son histoire, ouvert sur la modernité et aspirant à un avenir meilleur.
En 1943, Feu S.M Mohammed V, Père de la Nation et héros de la libération, a mis à profit la tenue au Maroc de la Conférence d’Anfa, qui a réuni les leaders Alliés durant la deuxième guerre mondiale, pour inscrire la question de l’indépendance du Maroc à l’ordre du jour.
Grâce à cette initiative, le défunt Sultan avait obtenu l’assurance du Président américain Franklin Roosevelt de son soutien au projet d’indépendance du Royaume dès la fin du second conflit mondial.
La date du 11 janvier 1944 est également gravée dans l’histoire du Maroc, puisqu’elle est celle de la signature du manifeste réclamant l’indépendance du Maroc, par 67 nationalistes, dont une femme, en concertation avec le Sultan feu Mohammed V.
Le Manifeste de l’indépendance que le peuple marocain commémore chaque année, a constitué une étape déterminante dans l’histoire contemporaine du Royaume et l’une des multiples incarnations de la symbiose qui caractérise les liens entre le glorieux Trône alaouite et le mouvement national.
Présenté aux autorités coloniales et aux représentations des trois puissances (États-Unis, Grande-Bretagne et Ex-Union soviétique), il exprimait un message sans équivoque de l’ensemble des marocains, qui étaient déterminés à se soustraire de la domination du protectorat.
Ce manifeste, qui a permis de sceller un pacte ingénieux entre le Roi libérateur, Feu Mohammed V, et les leaders du mouvement national, a permis d’entamer la phase de revendication publique de l’indépendance et de la souveraineté nationale, en mettant en avant la volonté commune du Trône et du peuple de se défaire du protectorat pour se lancer dans l’édification d’un Maroc libre et indépendant.
Dans son combat pour recouvrer son indépendance, le Maroc a été le théâtre d’actes héroïques destinés à faire échec aux plans du colonisateur, qui n’a épargné aucun effort pour contrôler le territoire national durant près d’un demi-siècle, en divisant le pays en zones réparties entre le protectorat français, dans le centre du Maroc, et le protectorat espagnol dans le nord et le sud, alors que Tanger était une zone internationale.
Le lancement des premières opérations a constitué une extension naturelle du mouvement de résistance armée, lorsque les autorités d’occupation étrangères ont violé le caractère sacré du Maroc et provoqué le sentiment patriotique de ses fils, en exilant en Corse, puis à Madagascar, le père de la Nation et héros de la libération et de l’indépendance, feu SM Mohammed V et son compagnon dans la lutte et d’exil feu S.M Hassan II et l’illustre Famille Royale.
La mobilisation totale a vu le jour et une lutte patriotique acharnée s’est organisée pour demander le retour à la mère-patrie du Souverain légitime. La population a rejoint les rangs de l’armée de libération pour s’associer à la résistance contre l’occupation étrangère et pour le retour du héros de la libération et de l’indépendance du pays.
Les opérations héroïques de l’armée de libération marquaient ainsi le début de la fin du colonialisme. En effet, 45 jours après le déclenchement de ces opérations, feu S.M Mohammed V était de retour à la mère-patrie, soit le 16 novembre 1955, porteur de la bonne nouvelle de l’indépendance et de la réunification du Royaume.
La date du 16 novembre 1955 restera à jamais gravée dans les annales de l’histoire marocaine. Elle marque le retour à la mère-patrie de Feu SM Mohammed V, traduit la parfaite symbiose entre le trône alaouite et le peuple et annonce l’avènement de l’ère de la libération du pays du protectorat.
C’est cette symbiose admirable entre le Roi et le peuple qui a fini par ébranler les fondements du protectorat et provoquer le départ des dernières troupes coloniales du sol marocain.
Le 16 novembre 1955, feu SM Mohammed V retrouvait son pays et son peuple. Le père de la Nation, l’artisan de l’indépendance, a été accueilli par un vaste mouvement populaire.
“Nous nous réjouissons de pouvoir annoncer la fin du régime de tutelle et du protectorat et l’avènement de la liberté et de l’indépendance”, avait déclaré feu SM Mohammed V devant une foule qui avait envahi l’esplanade de la mosquée Hassan à Rabat.
Les marocains se sont considérés comme étant indépendants dès le retour d’exil feu S.M Mohammed V. Car durant la période de la résistance et de la lutte pour l’indépendance, les marocains n’ont jamais fait la différence entre le Roi et l’indépendance, car le retour du Roi représentait justement à leur yeux l’indépendance.
Ainsi, la détermination de feu S.M Mohammed V de libérer le pays et d’entamer une nouvelle ère de démocratie et de développement a eu raison de l’exil forcé et des multiples tentatives des forces du protectorat.
Le héros de la libération, feu S.M Mohammed V, tout en annonçant la libération de la Nation du joug du protectorat, avait à travers une déclaration lourde de sens, visionnaire et pleine d’enseignements fixé le nouveau cap pour le Maroc qui venait de quitter l’ère coloniale et s’engageait dans celui de la modernisation, de la consolidation de l’Etat, du parachèvement de l’unité nationale et du développement.
Succédant à l’artisan de l’indépendance, Feu SM Hassan II s’est attelé à édifier le pays et à parachever l’intégrité territoriale du Royaume, avec la récupération des provinces du Sud à la faveur de la glorieuse Marche verte.
Sur la voie tracée par Son auguste père, feu SM Hassan II a mené la bataille de parachèvement de l’unité territoriale du Maroc avec la récupération de Sidi Ifni le 30 juin 1969, suivie de la récupération des provinces du Sud grâce à la Marche Verte, le 6 novembre 1975. Parallèlement, Feu SM Hassan II s’est consacré à l’édification de l’État de droit et des institutions et à la consolidation de la démocratie.
Aujourd’hui, sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’Assiste, le Maroc connaît une dynamique de modernisation tous azimuts, avec comme priorités la défense de l’intégrité territoriale du Royaume, la réalisation d’un développement socioéconomique durable qui garantit une vie digne à tous les citoyens et la promotion de l’élément humain comme pivot des politiques économiques et sociales.
C’est aussi une opportunité pour tirer les enseignements qui s’imposent de cet événement historique afin d’enraciner l’esprit de citoyenneté chez les nouvelles générations appelées à engager une autre lutte, tout aussi fondamentale, pour préserver les acquis démocratiques et consolider l’intégrité territoriale du pays.