Après avoir été initialement exprimées à voix basse, Il semble que des voix se sont élevées ces derniers temps au sein de l’African National Congress, parti au pouvoir en Afrique du Sud pour réclamer une amélioration des relations avec le Royaume du Maroc.
En outre, Plusieurs sections de l’ANC ont appelé, dans un Mémorandum remis mercredi 4 décembre 2024 au Secrétariat du parti à Johannesburg, au renforcement des relations bilatérales avec le Maroc et à reconnaître l’appui inestimable du Royaume dans la lutte contre l’apartheid.
«Nous appelons l’ANC à reconnaître le soutien pionnier du Maroc à la lutte contre l’apartheid, comme l’a reconnu le Président Nelson Mandela dans ses discours, ses livres, ses revues et à travers plusieurs visites au Maroc», soulignent les signataires de ce manifeste.
En outre, la presse locale sud-africaine a rapporté que ces revendications sont devenues plus fortes et plus claires au sein du parti, alors que le leadership sud-africain continue ignorer ces voix croissantes.
Ces pressions interviennent à un moment où le Sahara marocain connaît un soutien croissant de la part de grands pays comme les Etats-Unis d’Amérique, la France, l’Allemagne, l’Espagne, outre de nombreux pays européens, africains et arabes, a conduit à un appel fort en Afrique du Sud à l’amélioration des relations avec le Maroc.
Ce changement de position internationale a contribué à pousser de nombreuses personnes au sein du parti au pouvoir en Afrique du Sud à faire pression sur ses dirigeants pour qu’ils revoient leurs politiques hostiles à l’égard du Maroc, exigeant un changement dans le contexte actuelle.
De même, la CEO de Gauteng Tourism Authority (GTA), l’agence du gouvernement de la province de Gauteng en Afrique du Sud, Stembiso Dlamini, a appelé, jeudi 5 décembre 2024 à Rabat, à renforcer la collaboration économique avec le Maroc et l’Afrique du Sud.
“Nous pensons que le Maroc se positionne comme un leader dans le domaine du tourisme et dans l’industrie automobile“, a souligné Mme Dlamini lors d’un panel organisé en marge de l’Africa Forum Investment (AIF), mettant l’accent sur la nécessite d’encourager des investissements et le développement des compétences grâce notamment à des programmes d’échange.
Pour sa part, Saki Zamaxka, directeur général de l’Agence de croissance et de développement du Gauteng (GGDA), a affirmé lors du même forum, que la “collaboration entre le Maroc et l’Afrique du Sud, et plus particulièrement dans la région de Gauteng, considérée comme la plus grande région économique du pays, peut couvrir plusieurs secteurs“.
“Le Maroc est actif dans le tourisme, les énergies renouvelables, l’industrie et les services financiers. Nous croyons que les échanges peuvent se focaliser sur ces domaines afin de développer davantage d’opportunités d’investissement“, a-t-il dit.
Dans le même contexte, le ministre du gouvernement provincial de la région de Gauteng (qui comprend Johannesburg et Pretoria) en charge du développement et de l’économie et membre éminent du Congrès National Africain (ANC-Guateng), Lebogang Maile, a noté que les investissements jouent un rôle clé dans l’accélération de la croissance.
Il a, dans ce sens, souligné l’importance d’établir les conditions adéquates pour encourager les partenariats et favoriser une prospérité partagée entre l’Afrique du Sud et les partenaires à travers l’Afrique et le monde.
Ce pragmatisme économique, émanant de la plus importante région de l’Afrique du Sud, illustre le décalage croissant entre les positions idéologiques officielles et les intérêts économiques nationaux. Le fait que ces déclarations proviennent de responsables liés à l’ANC-Gauteng est particulièrement significatif.
Dans le même sillage, le Maroc a connu un essor remarquable dans les domaines de l’industrie, du commerce et du tourisme, ainsi que dans l’organisation des plus grands événements internationaux, notamment sportifs. Ces réalisations ont joué un rôle majeur en motivant de nombreux partisans du parti au pouvoir en Afrique du Sud à exiger une amélioration complète des relations avec le Maroc.
Ces vérités devraient interpeler le leadership de l’Afrique du Sud à plaider pour un rapprochement avec le Maroc, en reconnaissance de son leadership en Afrique, et surtout en reconnaissance de son appui historique à Nelson Mandela, et à tirer la leçon du grand appui international à l’initiative d’autonomie marocaine.
Un rapprochement avec le Maroc, partenaire toujours fiable, disponible, sérieux et un hub de stabilité contribuera à construire un avenir stable et prospère.