Ce Laboratoire STEM se concentrera sur trois secteurs clés, à savoir la mécatronique, l’énergétique et les logiciels industriels.
Ce laboratoire polyvalent des sciences, des technologie, d’ingénierie et de mathématiques (STEM), qui devrait coûter plus de 82,4 millions de dollars (environ 115 milliards Frw), devrait élever les secteurs technologiques et industriels du Rwanda, selon l’Office nationale de recherche et de développement industriels (NIRDA).
Il répond, entre autres, aux besoins des entreprises locales en équipements de pointe, car l’utilisation d’équipements obsolètes entraîne leur faible compétitivité, alors que l’industrie manufacturière rwandaise est en train de passer du simple assemblage à la production des composants de base.
Il vise également à remédier au manque de capacités de production de composants auxquels est confrontée la fabrication locale, où, par conséquent, les machines importées restent souvent inutilisées après une panne, en attendant que les pièces de rechange soient importées.
Le Vendredi 17 Janvier, le Cabinet a approuvé la ratification d’un accord de prêt entre le Gouvernement du Rwanda et la Banque d’import-export de Corée (KEXIM) pour la création du laboratoire conjoint STEM.
Baptisé « Établissement d’un laboratoire conjoint STEM », le projet (y compris l’équipement) sera réalisé pour un coût de 82,43 millions de dollars, dont 65,5 millions de dollars sous forme de prêt de la KEXIM et 16,93 millions de dollars couverts par le gouvernement, selon NIRDA.
L’installation, qui devrait être constituée d’un bâtiment de huit étages, sera installée au Collège des sciences et technologies de l’Université du Rwanda (UR-CST), que NIRDA a décrit comme un emplacement stratégique qui s’aligne sur l’objectif du Rwanda de créer des pôles d’innovation reliant le monde universitaire, les institutions de recherche et l’industrie.
Il aura une superficie estimée à 1 377 mètres carrés et une surface de plancher brute de 11 702 mètres carrés, tandis que le calendrier du projet est fixé à 48 mois (quatre ans), la construction devant être achevée d’ici 2027, selon les informations de NIDRA.
NIRDA dit avoir déjà acquis un terrain de 8 576 mètres carrés pour le projet et que les permis nécessaires ont été obtenus, y compris un certificat d’évaluation de l’impact environnemental (EIE) de RDB, qui a ouvert la voie au début des activités de construction.
« Nous réalisons déjà des progrès significatifs et nous sommes convaincus qu’avec le soutien de nos partenaires et parties prenantes, nous terminerons le projet dans les délais et dans le respect du budget. Notre objectif est de créer une installation de classe mondiale qui stimulera l’innovation et le progrès technologique au Rwanda pour les années à venir », a indiqué Christian Sekomo Birame, le Directeur Général de NIRDA.
L’installation se concentre sur trois secteurs clés, à savoir la mécatronique, l’énergétique et les logiciels industriels, qui, selon Sekomo, joueront un rôle crucial dans la dynamisation des secteurs industriels et garantiront aux petites et moyennes entreprises (PME) l’accès aux ressources de pointe dont elles ont besoin pour prospérer sur la scène mondiale.
Dans le domaine de l’énergétique, il se concentrera sur les technologies liées au stockage des énergies renouvelables, tandis que la mécatronique couvrira le traitement des minéraux ; les technologies liées aux machines de transformation agroalimentaire ; les technologies liées à la construction et le développement de capteurs.
Pour les systèmes logiciels industriels, l’accent sera mis sur l’analyse des données ; la programmation des contrôleurs logiques ; l’automatisation ; le développement de systèmes embarqués et l’intelligence artificielle (IA).
Selon Sekomo, les secteurs ont été spécifiquement sélectionnés en raison de leur potentiel à stimuler la croissance industrielle et à améliorer la compétitivité du Rwanda sur le marché mondial.
« Nous pensons que ces secteurs ont un immense potentiel pour transformer le paysage industriel du Rwanda », a-t-il souligné.
« Le laboratoire fournira non seulement aux PME rwandaises les outils nécessaires à l’innovation, mais facilitera également le transfert de technologie, leur permettant de développer et de produire des produits de haute qualité qui répondent aux normes mondiales », a-t-il ajouté.
Sekomo a exprimé son enthousiasme à propos du projet, déclarant : « la création du Joint STEM Lab est une étape clé dans nos efforts continus pour positionner le Rwanda comme un pôle d’innovation technologique non seulement au Rwanda, mais dans la région. »
« Ce projet de plusieurs millions de dollars vise à favoriser la recherche et le développement (R&D), à soutenir les petites et moyennes entreprises (PME) et à nourrir l’écosystème des startups dans le pays. C’est une avancée majeure dans la vision de NIRDA visant à améliorer la compétitivité industrielle et technologique du pays », a-t-il noté.
La création du laboratoire améliorera considérablement les capacités de recherche et développement des PME rwandaises, a indiqué NIRDA, ajoutant que grâce à l’utilisation conjointe d’équipements, le laboratoire offrira aux entreprises un accès à des technologies qui seraient autrement hors de portée en raison du coût élevé de l’approvisionnement.
Cela aidera les PME à progresser dans leurs activités d’innovation et contribuera à la croissance industrielle globale du pays, a-t-il souligné.
Sekomo a observé que le laboratoire servirait de ressource cruciale pour l’écosystème croissant des startups du Rwanda, en offrant des services d’incubation et en favorisant un environnement où de nouvelles technologies peuvent être développées et commercialisées.
« Le Joint STEM Lab sera un atout crucial pour les startups, leur offrant non seulement des installations de pointe mais aussi un soutien essentiel dans les premières étapes de leur développement », a souligné Sekomo, exprimant son engagement à créer un environnement où l’innovation est nourrie et où les entrepreneurs peuvent faire évoluer leurs idées vers des entreprises prospères.
Le projet est un élément essentiel de la stratégie d’industrialisation plus large du Rwanda et de sa Vision 2050, qui vise à transformer le pays en une économie basée sur la connaissance.
« Ce projet est plus que la simple construction d’un espace physique. Il s’agit de jeter les bases d’un écosystème d’innovation florissant qui propulsera l’avenir industriel et technologique du Rwanda.
En améliorant les capacités de nos PME et en encourageant les startups de nouvelles technologies, nous créerons une économie plus compétitive, mieux équipée pour faire face aux défis mondiaux », a dit Sekomo. (Fin)