La production du poisson issu de l’aquaculture passera de 9 mille à 80 mille tonnes

Le DG du MINAGRI Jean-Claude Ndorimana

Le Rwanda a l’ambition de rehausser la production du poisson issu de l’aquaculture pour passer de 9 mille tonnes à 80 mille tonnes, et cela est possible au regard de nombreux lacs et rivières, de nombreux étangs et cages d’élevage du poisson dont dispose le pays, selon le Directeur Général en charge de l’Elevage au sein du Ministère de l’Agriculture et des Ressources Animales(MINAGRI), Jean-Claude Ndorimana.

« Le Rwanda dispose de l’eau en suffisance pour pratiquer une aquaculture plus productive. Cette eau forme 8 % de la superficie du territoire national. Le pays est doté de nombreuses fermes piscicoles et de bonnes semences du poisson ou des alevins. Nous avons aussi des aliments riches en protéines qui protègent la santé du poisson en évitant des maladies. Il y a aussi l’avantage d’être doté des techniciens compétents qui veillent à la bonne santé de la ferme piscicole. La consommation annuelle du poisson par le Rwandais est de 3,5 Kg. C’est peu. Dans d’autres pays, elle atteint 20 Kg par an », a-t-il indiqué.

Petits poissons

Il a tenu ces propos devant un groupe de 20 journalistes qui visitent pendant quatre jours, du 04 au 07 février 2025, les réalisations du Projet Kwihaza financé par Enabel et le Luxembourg, et ceci dans les trois districts de Nyagatare, Nyamasheke et Rusizi.

Ce Projet Kwihaza ou Projet d’autosuffisance à la fois alimentaire et économique a pour but de fournir à la population un régime alimentaire sain sur base des protéines animales de qualité issues du poisson d’une part. Et d’autre part, ce régime alimentaire sain se construit par des micronutriments issus des fruits et des légumes.

« Le poisson est un aliment essentiel pour la bonne santé humaine. Il contient l’Omega 3 qui est nécessaire à la bonne croissance du cerveau. L’Omega 3 est aussi une protéine qui a des protéines nobles, c-à-d on consomme beaucoup de protéines issues du poisson et qui s’accumulent dans l’organisme. Cela ne constitue pas un danger comme le cas des autres viandes qui finissent par provoquer la goutte », a confié le DG Ndorimana.

Il a reconnu que l’aquaculture a besoin de beaucoup d’investisseurs pour construire des cages.  L’On a besoin de disponibiliser des écloseries de qualité qui ont des certifications et qui donnent des semences fiables.

Il a précisé que le Rwanda totalisera bientôt douze écloseries dont six sont déjà opérationnelles.  Des mesures incitatives sont mises en place pour encourager les Rwandais à pratiquer l’aquaculture. Le Gouvernement accorde une assurance pour des projets d’aquaculture. Celui qui fait assurer le projet paye 40 %, les 60 % restants sont payés par le Gouvernement, à travers le Projet SIDAT. Ce même Projet autorise de contracter un crédit à 8 % pour l’aquaculture, alors que ce taux est de 19 % pour d’autres business.

Sur la ceinture du Lac Kivu s’étendant de Rubavu à Rusizi, l’on peut y installer une aquaculture sur un ha sur dix ans, gratuitement. Mais le permis est retiré si on passe deux ans sans avoir les activités d’aquaculture. Le D.G Ndorimana a exhorté tous les Rwandais à consommer nombreux le poisson en quantité pour leur bien. (Fin)

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