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Un T-shirt estampillé «Visit Rwanda»
Patrick Nsengiyumva a été arrêté vendredi dernier chez lui à Kabonga par la police de Nyanza-Lac, en province de Makamba (sud du Burundi) pour avoir porté un T-shirt estampillé « Visit Rwanda ».
Ses proches dénoncent “une détention arbitraire” et exigent qu’il soit libéré, d’après le collectif SOS Médias Burundi qui livre cette information.
Selon des sources à Kabonga, l’homme en détention a été interpellé par des agents de la PNB (Police nationale du Burundi) affectés à une position locale. L’arrestation s’est déroulée à son domicile dans la localité de Nyabigina.
Son seul crime : avoir porté un T-shirt estampillé “Visit Rwanda “, cette marque qui a poussé de millions d’étrangers surtout Européens et Américains, à prendre un avion pour aller découvrir les charmes verdoyants du pays des mille collines qui renaît de ses cendres pour s’imposer comme un tigre de l’Afrique, trente ans après le génocide contre les Tutsis en 1994.
“Patrick a été conduit au cachot après un court interrogatoire devant un officier de police judiciaire (OPJ) au commissariat communal de police “, indique une source policière.
“J’ai acheté ce T-Shirt au marché de Rumonge (sud-ouest du Burundi)”, s’est défendu Patrick Nsengiyumva, sans toutefois pouvoir convaincre l’OPJ. “Je peux même emmener des témoins qui se trouvaient là quand je l’ai acheté “, a-t-il ajouté.
L’homme est détenu au cachot du parquet provincial. Ses proches et des juristes dénoncent « une détention arbitraire ».
“Le port d’un tel habit n’est puni par aucun article du code pénal burundais “, disent-ils.
En janvier 2024, les autorités burundaises ont fermé les frontières avec le Rwanda qu’elles accusent d’héberger des rebelles qui veulent déstabiliser le territoire du Burundi.
Et les relations ne cessent de se détériorer davantage ces derniers temps, entre les deux sœurs nations de la région des Grands-Lacs d’Afrique, leurs présidents s’accusant mutuellement d’entretenir des groupes terroristes dans l’est du Congo où l’armée burundaise est engagée aux côtés des FARDC (Forces Armées de la RDC) et leurs alliés pour combattre les rebelles du M23 qui ne cessent de récupérer des zones dans les régions très riches en minerais en provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. (Fin).