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Les populations continuent de fuir la violence dans l’est de la RDC. © WFP
Alors que la crise dans l’est de la République démocratique du Congo menace de dégénérer en conflit régional, l’ONU a salué la tenue d’un sommet de chefs d’État et de gouvernement africains, lesquels ont renouvelé à cette occasion leur attachement à l’intégrité territoriale du pays.
Organisé samedi à Dar es-Salaam, en Tanzanie, ce sommet conjoint de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) faisait suite à l’offensive du Mouvement du 23 mars (M23) dans deux provinces de l’est de la RDC.
Depuis le début de l’année, les rebelles se sont ainsi emparés de plusieurs villes du Nord-Kivu, dont Goma, la capitale de la province, située à la frontière rwandaise. Le groupe armé avancerait actuellement le long du lac Kivu en direction de Bukavu, la capitale du Sud-Kivu, dont il se trouverait à quelques dizaines de kilomètres à peine.
Mesures d’urgence
Dans un communiqué de presse publié après la réunion, les participants ont réaffirmé leur engagement envers l’intégrité territoriale de la RDC et se sont prononcés pour un certain nombre de mesures d’urgence.
Ces dernières comprennent l’instauration d’un cessez-le-feu, la garantie d’un accès humanitaire, la sécurisation de la ville de Goma et de ses environs, l’ouverture des principales voies d’approvisionnement vers Goma et Bukavu, la protection de la navigation fluviale sur le lac Kivu et la réouverture immédiate de l’aéroport international de Goma.
Le Président de la RDC, Félix Tshisekedi, avait choisi de participer au sommet virtuellement. Sa Première ministre, Judith Suminwa, était quant à elle présente en personne, de même que le Président rwandais, Paul Kagame.
Lors d’un point de presse, à New York, Farhan Haq, le porte-parole adjoint du Secrétaire général de l’ONU, s’est félicité de la tenue du sommet conjoint.
« Les Nations Unies sont déterminées à soutenir les mesures immédiates annoncées », a-t-il déclaré.
Éviter une guerre régionale
M. Haq a appelé toutes les parties belligérantes à renouveler leur engagement en faveur du processus de Luanda, principal cadre de négociation entre Kinshasa et Kigali, et du processus Nairobi, centré sur la résolution du conflit à l’intérieur de la RDC.
Parallèlement, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, Huang Xia, a dit poursuivre son dialogue avec les parties belligérantes pour parvenir à une « désescalade immédiate » de la crise et une reprise du dialogue afin « d’éviter à tout prix une guerre régionale ».
À cette fin, M. Xia s’est récemment déplacé dans la capitale rwandaise et avait prévu se rendre à Dar es Salaam, en marge du sommet, pour s’entretenir avec les ministres des affaires étrangères des pays concernés.
L’Envoyé spécial fera également partie de la délégation du Secrétaire général lors du sommet de l’Union Africaine à Addis Abeba les 15 et 16 févriers prochains, pour continuer de promouvoir les efforts de paix. (Fin)