
Innocent Namuhoranye, DG de l’Association rwandaise des semences.
Le Congrès des semenciers, des multiplicateurs et vendeurs des semences, fête 25 ans à Kigali sous le signe de l’innovation et de la qualité des semences, et en présence de plus de 400 délégués venus de 60 pays.
« L’agriculture est l’épine dorsale de notre économie. Nous reconnaissons le rôle crucial des semences dans l’agriculture et comme catalyseur de croissance économique. Nous tenons à améliorer les semences en visant la qualité, l’innovation, l’efficience, la redevabilité et les normes élevées. Nous voulons créer un environnement propice, tout en donnant une importance à la collaboration avec les partenaires, pour harmoniser les normes au niveau des semences, encourager les systèmes numériques », a indiqué le Secrétaire d’Etat en charge de l’Agriculture et des Ressources Animales (MINAGRI), Eric Rwigamba.
Le Secrétaire d’Etat Eric Rwigamba coupe le gâteau pour célébrer les 25 ans d’AFSTA.
Il a tenu ces propos lors de l’ouverture de ce Congrès qui durera trois jours, du 03 au 05 Mars 2025.
Il a rappelé que le Rwanda dispose d’un laboratoire qui doit obtenir une certification internationale.
Il a souligné que l’industrie semencière jouit de la force du Secteur Privé qui doit la créer et la façonner.
Le présent Congrès permettra plus de collaboration et d’échanges de connaissances afin d’avoir une vision partagée, en analysant les défis et en créant des partenariats entre Gouvernement, Secteur Privé, à des fins de trouver des solutions nécessaires face au changement climatique.
« Nous voulons innover et créer le changement ensemble, pour bâtir une Afrique plus sécurisée, résiliente et prospère. Travaillons comme Gouvernements, Secteur Privé afin de planter la semence qui changera l’avenir », a fait remarquer Rwigamba.
Amadou Sarr, Président d’AFSTA.
Pour le Président de AFSTA (African Seed Trade Association), AFSTA a été créé, il y a 25 ans, par des gens qui ont voulu contribuer au développement de l’agriculture et de la sécurité alimentaire en Afrique.
« Ce congrès est important pour l’évolution du développement de l’agriculture en Afrique. Surtout pour la prise en charge de l’agriculture par le Secteur Privé. Au niveau des réalisations, il y a plus de 50 pays qui sont représentés. L’AFSTA est actuellement active dans 48 pays. Nous avons 26 associations nationales qui participent à l’AFSA. Nous avons des entreprises du continent et d’autres qui participent à ce Congrès. L’AFSTA a contribué à la rédaction des réglementations et sur le lobbying au niveau de la production de semences en Afrique », a-t-il relevé.
Il estime qu’AFSTA est à mi-parcours au niveau de ses réalisations :
« Quand je regarde le parcours, les résultats sont satisfaisants. Aujourd’hui, la plupart des producteurs ne dépendent pas seulement du public. Avec l’avènement du privé, la production des semences est plus importante. Et les semences ont des rendements plus importants. Cela améliore le niveau de vie des producteurs, et participe aussi à la sécurité alimentaire. La semence, c’est la vie. On peut avoir tout, mais si on n’a pas de quoi mettre dans son ventre, ça ne sert à rien. Les semences participent à l’autosuffisance alimentaire et à la sécurité alimentaire », a noté Amadou Sarr.
Comme contraintes, le Président de l’AFSTA a dit que les contraintes sont les barrières dans certains pays, le manque de communication, et la non prise en charge du développement du Secteur Privé.
« De plus en plus, quand les privés se sont intéressés, la disponibilisation des intrants est devenue importante. Chaque pays à sa législation, ses barrières, soit douanières, au niveau des importations, des exportations, et ces contraintes ne contribuent pas à l’autosuffisance alimentaire et à la sécurité alimentaire », a-t-il poursuivi.
Amadou Sarr, Président d’AFSTA.
Pour le Directeur Général de l’Association rwandaise ses Semences, Innocent Namuhoranye, membre du Conseil d’Administration d’AFSTA, Président du Comité d’organisation de ce Congrès de Kigali, le Rwanda est en tête dans la multiplication des semences par le recours aux technologies et l’amélioration des normes.
« Le Rwanda est prêt à créer des partenariats avec d’autres pays dans le cadre de gagnant-gagnant. Il a été élu pour abriter ce Congrès parce qu’il met en œuvre les normes de multiplication des semences. Il dispose de mille multiplicateurs des semences. Il est autosuffisant pour les semences de maïs. Même pour les légumes, il est autosuffisant, sauf pour les semences de base » a-t-il noté.
Il a rappelé que la multiplication des semences exige la terre, l’investissement, des infrastructures et des technologies, ainsi que des normes. (Fin)