Les membres de la délégations
By André Gakwaya;
Kigali: Lors du récent Sommet Africains sur Technologies (AfriTechnSummit 2020) tenu à Kigali, une délégation forte de 15 personnes des sept Iles de l’Océan Indien a exhorté les participants à venir investir dans ces Iles africaines ou l’environnement des affaires est fort attractif. Lire l’interview que le délégué Herland Cerveaux (H.C.) a accordée à André Gakwaya de ARI-RNA.
ARI- Qui êtes-vous ?
H.C. – Je m’appelle Herland Cerveaux. Je travaille pour une organisation qui s’appelle Cap Business Océan Indien qui a commencé par être un lien de commerce entre les Iles de l’Océan Indien qui sont Comores, Madagascar., Maurice, les iles françaises de Mayotte et de la Réunion et Seychelles. Notre objectif c’est de faire en sorte que les entreprises de notre région retravaillent ensemble. Qu’elles fassent du business ensemble, que ce soit dans l’Océan Indien, mais aussi en dehors de l’Océan Indien notamment en Afrique de l’Est et Australe.
ARI- Ces Iles ont une population de combien d’habitants ?
H.C. – Notre région est très particulière. On a un géant malgache qui regroupe 20 millions d’habitants. Et puis si on additionne nos cinq autres Iles, on arrive à peu près 23 millions d’habitants.
Au niveau économique, il y a une grande disparité en ce qui concerne le niveau de développement. On a une ile très développée l’ile de la Réunion où le PIB par habitant est comparable à celui de la France en fait. On arrive à dix-huit mille (18000) euros par tête par an. Puis on a Seychelles qui a un plus haut revenu. Maurice va aussi devenir un pays à haut revenu dans les années qui arrivent, et puis on a Mayotte, on a encore deux pays qui comptent parmi les moins avancés qui sont Madagascar et Comores.
Donc, cette disparité de développement est intéressante dans notre région. Parce que qui dit disparité de développement doit sous-entendre complémentarité. On a des pays qui sont plus poussés en expertises, on a des pays qui ont besoin d’expertises, on a des pays qui ont des terrains à être exploités, on a des pays qui ont des compétences pour exploiter des terrains agricoles. Notre travail est de faire rencontrer au niveau de l’Océan Indien ce besoin d’expertises et d’investissements.
ARI – Quelle est l’objectif de votre mission ?
H.C. – L’objectif de cette mission est particulier. Nous au niveau de l’Océan Indien, on est des Iles. Pour vivre on a besoin d’être connecté. Il y a effectivement depuis un certain nombre d’années pas mal de développement dans le secteur de la terre, des TIC et dans l’innovation également. Mais on se sent comme mis à part dans le développement du contient africain alors que nous, on se considère come des Iles africaines, à part entière africaine. Notre objectif est de venir comme une délégation, on est venu à 15, avec des représentants institutionnels, mais aussi des entreprises, pour montrer au continent africain ce qui se fait au niveau de nos territoires, quelles sont les opportunités, et de donner aux entreprises de notre région l’occasion de venir voir ce qui se fait, et de trouver des partenaires et investisseurs potentiels, même des clients.
ARI – Votre mission a été atteinte ?
H.C. – Aujourd’hui on est au dernier jour du sommet. On suit un processus, c’est-à-dire que ma mission est atteinte si les objectifs initiaux qui étaient ceux de promouvoir notre expertise, de développer des réseaux, sont atteints. Mais malheureusement l’évaluation on la fait après cette mission.
ARI- Quels sont les projets que vous avez présentés ?
H.C. – On est venu avec un échantillon de nos entreprises. On ne pouvait pas venir avec toutes nos entreprises. Mais les expertises développées dans les Iles sont très différentes, très variés. Ceux qui sont là sont des secteurs différents. Il y en a qui développent des applications, qui font de l’accompagnement en transition digitale, qui rendent un service de gestion de contenu, etc. (Fin)
N.B. : Notons que certaines de ces Iles sont des départements français d’outre-mer qui reçoivent des budgets d’investissements dans le cadre de l’Union Européenne (UE). Quand un investisseur étranger vient investir dans ces Iles, la loi dit qu’il doit s’associer avec un citoyen de ces Iles, et bénéficier du budget de l’UE dans l’exécution du Projet. Dans ce cadre, le Rwanda a été sélectionné pour investir dans ces Iles dans les secteurs de l’Agriculture, Pèche et Tourisme, a tenu à préciser un membre de cette délégation.