Selon un article publié, le 28 aout 2021, par le journal italien MEDITERRANews, signé par Francesco Plazza ‘’pour l’armée algérienne, les politiciens et les médias, l’État d’Israël est décrit comme «l’entité sioniste».
Les attaques linguistiques récurrentes contre Israël identifié comme une « entité sioniste », et qui serait coresponsable avec le Maroc de tous les maux affectant l’Algérie, sont en fait l’expression d’un antisémitisme rampant érigé dans la doctrine de l’Etat, malheureusement bien ancrée dans le pays et qui sert aujourd’hui de manière tout à fait désinvolte à dénoncer les accords abrahamiques signés entre te Royaume du Maroc, l’Etat d’Israël et les Etats-Unis d’Amérique le 22 décembre dernier à Rabat.
L’antisémitisme du régime algérien s’est exacerbé au lendemain de la reconnaissance du caractère marocain du Sahara par les Etats-Unis, considérée comme un véritable affront aux visées séparatistes du Polisario soutenu par la junte militaire algérienne, et pour la reprise des relations entre le Maroc et Israël. Jouant sur la manipulation des codes de l’idéologie nazie, fondés sur la fausseté du danger juif comme menace pour le monde, le Premier ministre algérien, Abdelaziz Djerad, avait évoqué le 12 décembre, « des opérations étrangères visant àdéstabiliser l’Algérie », soulignant que « les indicateurs étaient désormais clairs au vu de ce qui se passe aux frontières ». En substance, il annonce « une volonté d’attaquer l’Algérie » avec « l’arrivée de l’entité sioniste à nos portes ».
Une propagande imprégnée d’antisémitisme qui sera également reprise dans la revue publiée par l’arméealgérienne, invitant les Algériens à « se préparer » àdéfendre leur pays.
Même au lendemain du lynchage de Djamel Bensmail le 15 août, faussement accusé d’être l’un des auteurs des incendies qui ont ravagé la Kabylie, le chef de la diplomatie algérienne, RamtaneLamamra, a surfé sur la vague antisémite à partir des déclarations du ministre des Affaires étrangèresIsraélien, YaïrLapid en marge de sa visite officielle au Maroc.
Le ministre israélien s’est ensuite dit préoccupé par le rôle “de l’Algérie dans la région, son rapprochement avec l’lran et la campagne qu’elle mène contre l’admission d’Israël en tant quemembre observateur de l’Union africaine”.
Même le président algérien Abdelmadjid Tebboune n’a pas échappé à cette idéologie antisémite en présidant une réunion extraordinaire du Conseil supérieur de sécurité « consacrée à la situation générale du pays suite aux récents évènements douloureux et aux actes d’hostilité incessants perpétrés par le Maroc et son allié, l’«entité sioniste, contre l’Algérie », avec la référence évidente à Israël.