Bujumbura: Des informations parues dans les médias de la région où se trouve le Rwanda indiquent que dans la ville de Bujumbura, les forces de sécurité ont arrêté de nombreux Rwandais et Banyamulenge congolais, qui ont été chargés dans des camions, puis emmenés vers un lieu inconnu.
Un camion bleu foncé, dont les plaques d’immatriculation ne sont pas visibles, transportait des ressortissants rwandais et congolais. Il appartient à la police burundaise qui les a emmenés vers une destination inconnue. Ces faits ont été commis aux premières heures du 16 Février 2025, dans six quartiers de Bujumbura, et qui sont : Nyabutege, Mutakura, Kamenge, Jabe, Mutanga, Kanyosha, et Nyakabiga
Aucun membre du gouvernement burundais n’a fait une annonce officielle sur cette opération. En plus des personnes évacuées de leurs lieux de résidence habituels, des étudiants rwandais et congolais figurent parmi les personnes arrêtées.
L’arrestation et la déportation des Rwandais vivant au Burundi interviennent à un moment où règne dans ce pays un climat de haine et des messages qui favorisent la division, suite à des pressions liées à la guerre en cours dans l’Est du Congo, où le Mouvement M23 a déjà pris la Ville de Bukavu.
En réaction à cet incident, Moïse Nyarugabo, avocat et membre du groupe ethnique Banyamulenge, a appelé au respect des droits des réfugiés congolais Banyamulenge.
Nyarugabo l’a fait savoir à travers un message qu’il a publié sur son site Web X, qui comprenait une demande qu’il a adressée au président du Burundi, Evariste Ndayishimiye.
« Monsieur le Président de la République du Burundi, je vous adresse ce message comme seul moyen de vous informer rapidement de l’arrestation des Banyamulenges vivant dans votre pays, et qui a été opérée ce matin », a-t-il indiqué.
Nyarugabo a rappelé que les Banyamulenges arrêtés ont été accueillis au Burundi comme réfugiés il y a de nombreuses années, tandis que d’autres y vivent comme des étrangers avec un emploi.
Il a précisé qu’en plus de nombreux Banyamulenge arrêtés dans six localités de Bujumbura, d’autres Banyamulenge ont arrêtés à la frontière de Gatumba entre la RDC et le Burundi, le 8 Février 2025, et ils n’ont pas encore été libérés.
Ce qui est plus inquiétant, c’est que le président burundais multiplie dans ses tournées dans les provinces des discours de haine envers son voisin le Rwandais. A Kirundo, il a incité les Burundais à haïr les Rwandais. (Fin)