Depuis que le Burundi a pris unilatéralement la décision de fermer les frontières avec son voisin du nord, les voyageurs, surtout burundais et rwandais, éprouvent beaucoup de difficultés. Pour arriver au Rwanda en quittant le Burundi ou encore quitter le Rwanda pour aller au Burundi, il faut passer par la Tanzanie.
D’après le Collectif SOS Médias Burundi qui livre cette information, les conséquences de ce long trajet sont énormes. Au-delà de la fatigue des voyageurs, le prix du ticket de transport a plus que doublé. Malgré la fermeture de la frontière terrestre, la voie aérienne entre les deux pays, elle, reste ouverte.
Pour les commerçants et d’autres voyageurs qui quittent le Burundi vers les autres pays de la communauté Est-Africaine notamment le Rwanda, l’Ouganda et le Kenya, les choses sont loin d’être aisées.
« Le prix du ticket de voyage a sensiblement augmenté. De Bujumbura à Kigali nous sommes actuellement obligés de passer par la Tanzanie. Cela signifie que nous partons de Bujumbura – Kobero -Kabanga- Ngara- Rusumo pour entrer sur le territoire rwandais. C’est pénible », nous a confié un commerçant de Ngozi au nord du Burundi.
Et de préciser: « Le trajet a doublé, avant la fermeture de la frontière, on passait par Kanyaru haut à Kayanza ou à Gasenyi-Nemba dans la province Kirundo. Le ticket était de 80.000 francs burundais. Mais actuellement le ticket est de 180.000 voir 200.000 francs suite à ce long trajet ».
Ceux qui ont les moyens, selon nos sources, préfèrent aller au Rwanda à bord d’un avion. RwandAir continue d’effectuer des navettes entre Bujumbura et Kigali.
« Quand nous avons assez d’argent, nous prenons un avion de la compagnie RwandAir mais c’est trop cher. Nous payons plus de 300 dollars soit plus de 1.500.000 de francs burundais », déplore une maman d’une cinquantaine d’années qui s’est rendue au Rwanda pour rendre visite à son enfant, élève à Nyamata, une zone pourtant située non loin de la frontière avec le Burundi.
La grande majorité des élèves et étudiants burundais au Rwanda n’ont pas fait les vacances de Pâques comme d’habitude par manque de moyens, parce que le prix du ticket a augmenté.
La population exige la réouverture des frontières. (Fin