Le Royaume du Maroc commémore en ce samedi 06 novembre 2021 le quarante-sixième anniversaire de la glorieuse Marche Verte
La glorieuse Marche Verte est un modèle inédit de mobilisation collective, d’engagement, de discipline et d’attachement au bon droit, à travers la réponse spontanée et sincère de tous les marocains, en patriotes à l’appel de l’artisan de la Marche Verte, Feu Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu ait son âme.
Le monde entier a découvert combien le peuple marocain savait relever les défis. Et ainsi, par cette marche pacifique qui trouva une issue heureuse dans la récupération de nos Provinces du Sud, nous entrions magistralement dans les annales de l’Histoire.
En cela, la Marche Verte ne représente pas seulement un événement national majeur et une étape saillante dans le processus de parachèvement de notre intégrité territoriale. Elle incarne également une dynamique dont l’esprit se perpétue et se renouvelle à travers l’action menée pour consolider la Marocanité du Sahara sur la scène internationale et pour ériger le Sahara en force motrice du développement régional et continental.
En effet, les Marocains des anciennes et nouvelles générations commémorent chaque année avec une immense fierté cette date phare qui a profondément façonné la vie politique au Royaume et a marqué un tournant décisif dans la lutte pour la récupération des provinces du Sud.
C’est un 16 octobre de l’année 1975 que feu SM Hassan II avait annoncé cette grande marche populaire qui a abouti à la libération des provinces du Sud, et ce suivant la confirmation par la Cour Internationale de Justice (CIJ) de La Haye de l’existence de liens juridiques et d’allégeance entre les Sultans du Maroc et les tribus sahraouies.
Cette confirmation répondait à une demande formulée, le 13 décembre 1974, par le Maroc pour que l’Assemblée Générale des Nations Unies puisse saisir la CIJ d’une requête concernant son avis consultatif sur l’aspect juridique de la situation du Sahara du temps de l’occupation espagnole.
Dans son avis du 16 octobre, la CIJ a jugé que le Sahara n’a jamais été “terra-nullius” et qu’il y avait des “liens juridiques d’allégeance” entre ce territoire et le Royaume du Maroc.
Après avoir pris connaissance de cet avis, qui représentait une reconnaissance de la légitimité des revendications du Maroc pour le recouvrement de ses territoires spoliés, Feu SM Hassan II annonça, dans un discours historique prononcé le jour même, l’organisation d’une Marche verte pacifique, un appel qui n’a pas tardé à mobiliser 350.000 Marocains, armés de leur foi en Dieu et en le bien-fondé de leur juste cause.
Dans ce discours historique, le défunt Souverain avait notamment souligné que “le monde entier a reconnu que le Sahara était en notre possession depuis très longtemps, le monde entier a reconnu qu’il existait des liens entre le Maroc et le Sahara qui n’ont été altérés que par le colonisateur”, concluant qu’”il ne nous reste donc qu’à entreprendre une marche pacifique du Nord au Sud pour nous rendre au Sahara et renouer avec nos frères”.
L’appel fut donc lancé et 350.000 participants, dont 10% de femmes, en provenance des quatre coins du pays, ont fait le déplacement pour rejoindre cette marche libératrice qui démontra de la plus éloquente des manières de la ferme volonté du peuple marocain de récupérer son territoire spolié et refléta la lucidité politique et la vision sage du défunt Souverain.
En ayant permis de hisser, le 28 février 1976, le drapeau national dans le ciel de Laâyoune, la Marche verte constitue une référence en matière de lutte pacifique des Nations et des peuples pour le recouvrement de leurs droits bafoués.
Depuis lors, le Maroc a placé en tête de ses préoccupations le développement de cette partie intégrante de son territoire national, en la dotant des infrastructures de base nécessaires pour rompre son isolement et garantir à la population locale les conditions de prospérité, de sécurité et de quiétude.
Ainsi, les villes des provinces du Sud, qui constituent un véritable trait d’union entre le Maroc et le reste de l’Afrique sur les plans géographique, humain et économique, se sont transformées en véritables centres urbains bien structurés et en pôles économiques prospères.
Cette dynamique s’est poursuivie sous le règne prospère de SM le Roi Mohammed VI qui veille à la réalisation de grands chantiers dans tous les secteurs d’activité pour assurer à la population de ces provinces les conditions d’une vie digne et pour favoriser son développement.
Grâce à la détermination et à l’engagement patriotique sans faille de l’ensemble du peuple marocain, en particulier les fils des provinces du Sud, le nouveau modèle de développement de ces provinces, lancé par le Souverain avec une enveloppe budgétaire initiale de 77 milliards de dirhams, a donné un coup d’accélérateur à cette évolution socio-économique soutenue.
Ce modèle a permis de poser les jalons d’une politique intégrée favorisant le renforcement du rayonnement du Sahara marocain en tant que centre économique et plaque-tournante pour les relations entre le Royaume et les pays de la région.
Depuis le lancement en 2015 du nouveau modèle de développement des provinces du sud, cette région, riche en ressources halieutiques, minières et naturelles, voit son rythme de croissance économique s’accélérer avec cette ambitieuse voie express reliant Tiznit à Dakhla, qui transformera totalement le paysage économique de tout le sud du pays.
La région assure aussi sur le développement des plateformes logistiques et industrielles sophistiquées notamment à travers la réalisation d’un nouveau parc industriel, de commerce et de distribution dans la ville d’El Marsa, pour un coût global estimé à 259 millions de dirhams sur une superficie de 73 hectares.
L’enseignement supérieur et la formation professionnelle figurent également parmi les grands chantiers de la région.
Dans ce cadre la Faculté de médecine de Laâyoune qui s’inscrit dans le nouveau modèle de développement des Provinces du Sud, lancé par Sa Majesté le roi Mohammed VI en 2015, est opérationnelle, depuis le 1er octobre 2021.
Ce projet de grande envergure a nécessité un investissement de 250 millions de dirhams.
La faculté a accueilli cette année une centaine d’étudiants tous originaires des Provinces du sud. Leur nombre sera doublé à partir de l’année prochaine, et cet établissement universitaire sera aussi appelé à accueillir des étudiants étrangers, issus d’autres pays d’Afrique.
S’agissant du domaine de l’habitat, plusieurs projets ont été lancés en vue de donner à Laâyoune le visage d’une ville adaptée aux besoins de ses habitants. Le projet, qui vise la construction de 34.220 unités de logement pour une population estimée à 137.000 personnes a nécessité la mobilisation d’une enveloppe budgétaire d’environ 260 millions de dirhams.
Porte du Sahara marocain et passage incontournable entre le nord et le sud du Royaume, la région vit ces derniers temps au rythme des chantiers de grande envergure et structurants. Les installations hydrauliques figurent parmi les projets intégrés qui donneront un fort dynamisme aux secteurs de l’agriculture et du tourisme et créeront plus de postes d’emplois dans la région.
A ce titre, le barrage de ‘’Fask’’, dont les travaux lancés en 2018, pour un coût financier de 1,5 milliard de dirhams, est considéré comme le plus grand dans les provinces du Sud.
Avec une capacité de 79 millions de m3, cet ouvrage hydraulique va irriguer les terres agricoles, assurer l’approvisionnement en eau potable de Guelmim et de sa région, améliorer la nappe phréatique locale et protéger la région des inondations.
Pour renforcer sa position en tant que région attractive pour les investissements verts, notamment dans les énergies solaire et éolienne, le projet Noor Atlas, dans la commune de Chbika (province de Tantan) sera réalisé sur une superficie de 200 hectares.
Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de développement des énergies renouvelables, contribuera à renforcer la capacité du réseau électrique national et à réduire la dépendance énergétique.
Avec une capacité de 250 lits, le projet de l’hôpital régional contribuera à augmenter la capacité d’hospitalisation locale, à développer l’offre de santé et à rapprocher les services médicaux des habitants de la région.
D’autres projets déjà achevés ont contribué à renforcer l’attractivité économique de Guelmim-Oued Noun, notamment la nouvelle aérogare de Guelmim, qui dispose d’une capacité annuelle de 700.000 passagers. Ce projet phare, qui aura des impacts positifs sur la région de Guelmim- Oued Noun, est doté d’équipements technologiques modernes répondant aux normes et standards internationaux et permettant d’accueillir les passagers dans les meilleures conditions d’accueil, de sécurité et de confort