Kigali: Mhammed Elghazili, 49 ans et père de deux enfants, vivant à Londres, apparaît dans son stand au Convention Center de Kigali, KCC, comme un homme ordinaire, affable, accueillant quand il expose le matériel de l’entreprise chinoise, Huawei, pour traquer les criminels suspects en recourant aux technique de la reconnaissance faciale (des visages) par des caméras, même dans la rue.
Mhammed Elghazili est aujourd’hui un Expert international dans le domaine de la sécurité publique, c.-à-d. tout ce qui est police, de la salle de contrôle jusqu’aux communications, la reconnaissance faciale, la reconnaissance d’immatriculation des véhicules, avec beaucoup d’algorithmes.
Il a une expérience d’Officier de la Police anglaise pendant treize ans. Surtout, il est l’architecte des systèmes anglais informatiques et de beaucoup d’applications en ICT dont se sert aujourd’hui la Police anglaise.
Il a même été honoré comme Meilleur Officier de Police de Londres pendant deux ans suite à une acte de bravoure qu’il a réalisé en identifiant et en poursuivant un voleur qui avait arraché un sac à main contenant des joyaux et des devises d’une valeur de $US 130 mille. Il a récupéré le trésor qu’il a remis à la victime, une dame d’Arabie Saoudite en voyage à Londres.
Mhammed Elghazili avait fait beaucoup de reportages avec la chaîne arabe sur la présence des étrangers naturalisés au sein de la Police anglaise. Le tire du documentaire : « Minorités dans la Police anglaise ».
«Je faisais la prière de Vendredi pour les Officiers étrangers de la Police anglaise qui sont estimés à quatre mille étrangers, dont beaucoup sont des musulmans. Il y a une association musulmane dans la Police de Londres. Ils sont ouverts. Chaque Commissariat ou pour chaque Bureau de la Police anglaise a une petite mosquée pour les musulmans. L’on respecte la liberté de religion », témoigne l’Expert Mhammed Elghazili.
Il a jouté qu’il vient de lancer à Marrakech au Maroc le matériel de reconnaissance faciale et d’immatriculation des véhicules.
«C’est un matériel qui permet d’identifier des voleurs suspects. Il y a un système qui les identifie si le suspect est connecté à la base des données. Le système déclenche des alarmes automatiques quand quelqu’un qui est recherché et qui a disparu des radars de la Police marche dans la rue. Des cameras peuvent ainsi envoyer à la Police des alertes, en signalant la localisation du suspect», explique l’Expert Mhammed Elghazili.
Il précise que durant cette Conférence 2019 d’Interpol à Kigali, il a fait une présentation devant des délégués d’une vingtaine de pays africains sur le matériel exposé Huawei, et qui est fait de softwares consistant en une salle de commandement jusqu’au trafic. Les Officiers peuvent ainsi suivre les caméras et reconnaître le suspect.
Des pays africains se sont procuré ces équipements de cybercriminalité déjà vendus en Afrique du Sud, Maroc, Kenya, Uganda, Iles Maurice, Nigeria et Ghana. A la fin de la discussion, ces délégués ont visité le stand de Huawei, une société entrain d’élargir son marché.
Pour revenir au Certificat de courage et de professionnalisme décerné à Mhammed Elghazili, notons que cet Officier a été récompensé parce qu’il a couru le risque de se faire poignarder à mort par le voleur comme cela était arrivé dix ans auparavant à un collègue Officer.
«J’ai pris le risque en sachant tout cela, seulement grâce à une bonne éducation que j’ai reçue, surtout que j’ai suivi le voleur sans être protégé et sans être en fonction. Un voleur venait d’arracher un sac à main à une dame. Il a bousculé des gens. Il a pris la fuite. Je l’ai poursuivi. J’ai récupéré le sac. J’ai fait le rapport à la Police. Puis j’ai identifié la dame. J’ai appris dans la suite que c’était une Princesse d’Arabie Saoudite », témoigne l’Expert Mhammed Elghazili, content d’avoir rempli son devoir.
Apparemment, il n’a reçu qu’un Prix honorifique et non pas matériel. « Ce qui compte est l’accomplissement du devoir qui demeure un modèle pour d’autres de sa profession », confie-t-il en toute simplicité. (Fin)