Les Présidents congolais Tshisekedi et angolais Lourenço
Le Président angolais João Lourenço et son homologue congolais Félix-Antoine Tshisekedi ont échangé lundi 06 février à Luanda sur la situation politico-militaire dans l’Est de la RDC.
La rencontre entre les deux Chefs d’Etat a également permis d’échanger sur le renforcement de la coopération bilatérale et d’aborder les questions régionales et internationales d’actualité.
D’après la Radio Okapi parrainée par l’ONU qui livre cette information, Félix Tshisekedi a fait une escale technique de quelques heures dans la capitale angolaise, avant de prendre la direction de l’Afrique du Sud.
L’Angola et la RDC, tous deux membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), maintiennent des contacts de haut niveau sur les questions liées à la paix, à la stabilité et à la sécurité dans la région.
Le Chef de l’État angolais, João Lourenço, assume la présidence tournante de la CIRGL, une organisation créée dans le but de résoudre les problèmes de paix et de sécurité dans la région.
Le Président Tshisekedi est arrivé en Angola, après avoir participé au XXe sommet de l’EAC consacré à l’évaluation de la feuille de route de Luanda.
Le 23 novembre 2022, les rebelles du M23 étaient sommés de se retirer des positions qu’ils occupent. “Si le M23 ne se retire pas, les chefs d’Etat de l’EAC pourront autoriser l’usage de la force”, annonçaient les participants au sommet du 23 novembre à Luanda dans le communiqué final.
Les participants à cette réunion avaient aussi exigé la cessation de tout soutien politico-militaire à tous les autres groupes armés locaux et étrangers opérant dans l’Est de la RDC et la Région, le cantonnement du M23 en territoire congolais.
A ce jour, ces mesures ne sont toujours pas appliquées. Seul le M23 a pu se retirer des deux bastions qu’il occupait au Nord-Kivu en l’occurrence Rutshuru-centre et le camp militaire de Rumangabo.
Défait en 2013, le M23, dont les combattants s’étaient réfugiés en Ouganda et au Rwanda, a repris les activités militaires en 2022, reprochant à Kinshasa le non-respect de ses engagements.
La résurgence du M23, qui occupe plusieurs localités dans l’est du pays, a provoqué un regain de tension entre la RDC et le Rwanda. Kinshasa accuse Kigali de soutenir cette rébellion.
Le Rwanda continue de démentir et accuse la RDC de s’être ralliée aux FDLR, un groupe composé de génocidaires hutu ayant fui le Rwanda après le changement de régime en 1994. (Fin)