La Première Dame du Rwanda, Mme Jeannette Kagame, a déclaré que la pandémie de COVID-19 a entraîné des défis sans précédent pour les nations et les communautés, mais que les femmes et les filles sont les plus touchées.
Elle a fait ces remarques lors de la Journée Internationale de la Femme, le 8 mars, tout en s’exprimant lors du sommet annuel de la Fondation Motsepe sur l’égalité des sexes, le bien-être et le leadership.
«Les femmes et les filles ont sans surprise été les plus touchées. Elles sont plus à risque d’infection, étant donné leur rôle de soignants non seulement au sein de leur famille, mais aussi en tant que travailleuses de la santé de première ligne », a-t-elle déclaré. Elle a encouragé les femmes et les filles à continuer de travailler dur, en particulier en période de pandémie, et les hommes à les soutenir dans leurs efforts.
La fondation qui organise le sommet a déclaré que le rôle des femmes dans la lutte contre la pandémie devrait être une leçon qui éclairera les prochaines étapes de la construction de meilleurs systèmes pour répondre aux préoccupations en suspens concernant l’inégalité homme-femme dans l’économie, la santé, l’éducation et le leadership, entre autres.
Par exemple, malgré les mesures existantes pour améliorer le bien-être des femmes, de nombreuses femmes pendant la pandémie de Covid-19 ont dû rester à la maison pour prendre soin de leurs enfants, effectuer un travail non rémunéré, quitter leur travail, abandonner l’école, ce qui a fortement affecté les progrès existants en matière d’égalité homme-femme. Cette situation leur a rendu encore plus vulnérables à la violence et aux abus basés sur le genre.
Jeannette Kagame a déclaré qu’un an après le début de la crise de COVID-19, il est nécessaire de prendre un moment pour examiner l’importance des femmes, en particulier leur résilience en temps de crise et de pandémie, afin de tirer de nouvelles leçons pour l’action future.
Elle n’a pas par ailleurs oublié de souligner un certain nombre de réalisations que le Rwanda a enregistrées en matière du genre. Parmi celles-ci, le pays se distingue par la représentation féminine la plus élevée au parlement, avec 61,3% à la chambre basse. Il s’agit d’un ajout à une représentation de 53,3% de femmes au sein du Cabinet.
«Les valeurs et les attentes du Rwanda à l’égard des femmes ont changé en une génération, car de plus en plus d’entre elles sont entrées dans les instances gouvernementales. Leur impact a été une source d’inspiration, en plus de façonner les lois et les politiques », a-t-elle déclaré. «Et avec l’aide de groupes de femmes de la société civile, les législateurs ont mis en place certaines des politiques les plus favorables aux femmes», a-t-elle ajouté.
Cependant, elle a noté qu’en dépit de ces réalisations importantes, «changer les mentalités conservatrices ne se fait pas du jour au lendemain, et que les relations entre hommes et femmes au sein des familles ne changent pas toujours au même rythme que les politiques gouvernementales. (Fin)