Crise de la Mauvaise Gouvernance dans la Province du Sud-Kivu : Un Appel Urgent à l’Action

La République Démocratique du Congo (RDC), et plus particulièrement la province du Sud- Kivu et le territoire de Fizi, se trouve plongée dans une crise aiguë de mauvaise gouvernance. Depuis plusieurs années, l’octroi d’armes par l’État et les Forces Armées de la RDC (FARDC) à des groupes civils tels que Wazalendo a conduit à une escalade alarmante de la violence, faisant des innocents les principales victimes. Ce constat met en lumière l’inefficacité des autorités et un abandon tragique de la population, qui souffre quotidiennement des conséquences de cette situation. 

Une Violence Alarmante 

Les récents événements tragiques survenus dans la zone de Baraka témoignent d’une augmentation inquiétante des massacres. Des témoignages de rescapés font état de raids nocturnes où des familles sont attaquées et des biens sont pillés, instaurant un climat de peur au sein de la communauté. Des femmes et des enfants sont souvent les premières victimes, exposés à des violences inhumaines, y compris des viols et des assassinats. Les citoyens, qui constituent la véritable richesse du pays, sont observés par des dirigeants manifestant une indifférence déconcertante face à ces violences. Cette situation est d’autant plus inacceptable qu’elle oppose les richesses naturelles du pays – comme l’or, le coltan – aux souffrances de sa population.

Impunité et Abandon des Droits 

Les institutions de sécurité et de justice semblent avoir disparu, laissant la voie libre à l’impunité. Les enquêtes sur les crimes, y compris les assassinats ciblés, sont souvent bâclées ou tout simplement absentes. Les familles des victimes sont laissées sans réponse. Ceci renforce ainsi le sentiment d’insécurité parmi les citoyens. Les violences répétées, couplées à l’inaction des autorités, plongent les populations dans un état d’urgence permanent. Cette absence de réponse de la part des dirigeants, qui semblent davantage motivés par leurs propres intérêts que par le bien-être de la population, constitue une violation flagrante des droits humains, en contradiction avec la Constitution de la RDC et les engagements internationaux du pays. 

2 Références Juridiques 

1. Constitution de la République Démocratique du Congo : L’article 16 garantit le droit à la vie et l’interdiction de la torture. 

2. Code Pénal Congolais: Définit les crimes et délits, notamment ceux liés à la violence et à l’homicide.

 3. Loi n° 09/001 du 10 janvier 2009: Relative à la protection des droits de l’homme en RDC. 

Engagements Internationaux

1. Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948) : Article 3 sur le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de la personne. 

2. Pacte International relatif aux droits civils et politiques (1966): Article 6, qui reconnaît le droit à la vie. 

3. Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (1984): Ratifiée par la RDC, elle oblige l’État à prendre des mesures contre la torture et les traitements inhumains. 

Ces événements tragiques mettent en lumière l’urgente nécessité de mesures pour protéger les civils et restaurer la sécurité dans la région. Les actes de violence continuent d’alimenter un climat de peur et d’instabilité, nécessitant une réponse immédiate des autorités. 

Appel à l’Action

 Face à cette situation catastrophique, nous appelons les autorités à prendre des mesures immédiates pour garantir la sécurité des citoyens. Voici quelques recommandations: 

1. Engagement des Dirigeants: Il est impératif que les autorités prennent des mesures concrètes pour protéger la population, y compris le déploiement de forces de sécurité dans les zones les plus touchées. 

2. Renforcement de la Sécurité: Une attention particulière doit être accordée à la sécurité des citoyens. Les actes de violence doivent être punis, et les responsables traduits en justice pour mettre fin à l’impunité.

 3. Soutien aux Victimes: Des programmes d’aide doivent être mis en place pour soutenir les familles des victimes et les communautés affectées. Cela inclut des soins médicaux, un soutien psychologique et des compensations financières. 

4. Sensibilisation à la Paix: Promouvoir une culture de la paix et du dialogue est essentiel pour restaurer la confiance entre les autorités et la population. Des initiatives communautaires doivent être lancées pour encourager la cohésion sociale.

Conclusion 

La RDC, et en particulier la province du Sud-Kivu, fait face à une crise de gouvernance profonde, exacerbée par l’impunité et l’indifférence des dirigeants. Les citoyens, pris dans la tourmente de la violence, vivent dans un état de peur constant. Pour sortir de cette impasse, des actions immédiates et concrètes doivent être entreprises pour restaurer la sécurité et la dignité des Congolais. 

Récapitulatif des Événements 

Violents Entre Baraka et Bibogobogo, la violence des Wazalendo a connu une escalade tragique : 

1. 02/12/2021 : Incendie de véhicules ; un chauffeur et quatre passagers, transportant des vivres pour déplacés, sont tués. 

2. 11/04/2024 : MINANI NIYONKURU, commerçant, est dépouillé de ses marchandises sur la route. 

3. 15/04/2024 : MINANI est attaqué avec le motard SIMUZIGO ; il est blessé mais survit.

4. 28/04/2024 : Eliya est enlevé, dépouillé et relâché. 

5. 08/08/2024 : Le professeur KIMARARUNGU Alain est battu et torturé. 

6. 19/09/2024 : Assassinat du motard KASONGO MABABA.

 7. 12/09/2024 : Madame Bernadette MASOKA est tuée par balles. 

8. 22/09/2024 : Bwana KAMWENDO, enseignant, est abattu. 

Ces incidents soulignent l’insécurité croissante et l’impact tragique sur la communauté locale. 

Note Finale

Il est crucial de reconnaître que cette atmosphère de terreur empêche toute forme de résistance pacifique et aggrave les conditions de vie des Congolais, qui se retrouvent dans une situation critique de manque de sécurité et de droits. Ensemble, agissons pour mettre fin à cette spirale de violence et garantir un avenir meilleur pour tous. Il est temps que les dirigeants prennent leurs responsabilités et que les voix des citoyens soient enfin entendues. (Fin)