Le Chargé d’affaires de la France à Kigali, Jérémie Blin.
By André Gakwaya;
Kigali: Grâce aux initiatives significatives des Présidents Macron et Kagame qui œuvrent pour l’amélioration des relations entre la France et le Rwanda, les étudiants rwandais en France devraient passer de 600 actuellement à 1500 dans 4 à 5 ans, selon le Chargé d’affaires de la France à Kigali, Jérémie Blin (J.B.). Lire son interview à André Gakwaya de ARI lors de la tenue de Campus France pour fournir des informations aux étudiants rwandais désireux d’étudier en France et en Europe :
ARI- Qu’est-ce Campus France a d’intéressant pour les jeunes rwandais ?
J.B. -C’est un organisme créé en 2010 et qui vise à être la porte d’entrée ou la porte d’accueil pour tous les étudiants étrangers qui sont intéressés à faire des études ou qui sont intéressés à l’idée de faire des études en France. Donc, c’est à la fois aider ces étudiants à trouver la formation la mieux adaptée, l’endroit où ils peuvent ensuite faire leurs études, et ensuite pour les accompagner dans leur démarche pour leur arrivée, le visa, trouver un logement, s’installer etc.
ARI- Est-ce que les études en France sont accessibles aux Africains ? Quels sont frais académiques par an ?
J.B. –Oui. Les études supérieures en France sont accessibles aux Africains. Pour vous donner un exemple, en France on reçoit pour le moment 348.000 étudiants étrangers et 46% sont des Africains. C’est la preuve que c’est accessible. D’une part, le coût des études en France, c’est relativement modeste. C’est autour de trois mille euros pour les frais s’inscription. Et puis, il y a la possibilité pour les étudiants plus méritants de bénéficier des programmes de bourses du gouvernement français. Ce qui leur permet d’avoir une prise en charge totale ou partielle de leurs frais de scolarité et les frais de leur résidence en France pendant leurs études.
ARI- Quels sont les projets que vous comptez réaliser au Rwanda au niveau l’éducation ?
J.B. -Il y a deux choses que nous comptons faire : La première est qu’il y ait plus d’étudiants rwandais en France pour faire leurs études. Et c’est la raison d’être de cette journée. Aujourd’hui il y a peu près six cent étudiants rwandais qui font leurs études en France. C’est déjà pas mal. Mais on pense qu’il pourrait y en avoir beaucoup plus. Il y a beaucoup de gens qui sont francophones et qui auraient des facilités pour faire leurs études en France. Mais aussi en France, on peut aussi faire des études en Anglais. Il y a mille cinq cent programmes (1500) programmes en anglais. Donc, ce n’est pas du tout une barrière. Certains pourraient venir faire leurs études en Anglais.
Dans le domaine de coopération en matière d’éducation, on a le projet de rouvrir un Centre Culturel Francophone, évidement qui sera aussi un lieu d’apprentissage du Français pour permettre l’apprentissage du Français à ceux qui ne maîtrisent pas encore la langue, parce que je pense que le Rwanda a fait le choix de faire l’apprentissage en anglais. C’est bien. C’est très utile. Mais je pense que connaître le Français et l’Anglais, c’est réunir le meilleur des deux mondes et pouvoir travailler avec vos voisins d’Afrique anglophone et vos voisins d’Afrique francophones. Je crois cela a un sens d’apprendre aussi le Français.
ARI- Avant, l’Ambassade de France octroyait des bourses d’excellence…
J.B. –Nous n’avons jamais arrêté de le faire. Simplement, c’était relativement modeste au cours de ces deux dernières années. Et cela fait partie de nos projets, accroître le nombre de bourses du gouvernement français aux étudiants rwandais. Cela fait partie de projets. Nous allons augmenter le nombre de bourses d’excellence pour des étudiants rwandais qui veulent venir en France.
ARI- Est- est-ce que les Rwandais sont intéressés à étudier en France ?
J.B. –Pour le moment, il n’y a pas eu beaucoup d’augmentions. C’est entre 500 et 600 qui viennent en France. C’est effectivement l’idée de cette journée de faire un petit focus sur ce qu’on offre. Notre service de coopération culturelle essaye aussi d’avoir des relations avec les écoles qui enseignent en Français pour faire savoir ce qu’on peut offrir. C’est quelque chose qui va prendre du temps. Ce n’est pas du jour au lendemain qu’on peut accroître le nombre d’étudiants rwandais en France. Mais je pense que c’est un effort qu’il faut continuer dans la durée en profitant du fait que les relations entre nos deux pays sont en train de s’améliorer très significativement sous l’initiative des Présidents Macron et Kagame. Je crois qu’il faut qu’on joue là-dessus pour que d’ici 4 ans et à 5 ans, on puisse avoir au lieu de 500 à 600, mais 1500 étudiants rwandais.
ARI- Quand est-ce le Président Macron va venir au Rwanda ?
J.B. –C’est Président Macron qui pourra vous donner la réponse. Malheureusement, j’’aurais voulu vous la donner, mais je ne le peux pas.
ARI- Il y a des enfants intelligents, mais qui n’ont pas les moyens de venir étudier en France. Est-ce que vous pouvez leur accorder des facilités ?
J.B. – C’est ce que je disais à l’instant. Chaque année, on offre de bourses qui permettent de prendre en partie ou entièrement le coût de leurs études et la vie sur place en France pour qu’ils s’hébergent, se logent. (Fin)