Les officiers burundais déplacent le cercueil du major Ernest Gashirahamwe après la messe pour aller l’enterrer au cimetière de Mpanda. © SOS Médias Burundi
Ce mardi, il va s’ouvrir à Rumonge (sud-ouest du Burundi), le procès en appel de 272 militaires burundais qui ont refusé d’aller combattre aux côtés des FARDC (Forces Armées de la République démocratique du Congo) contre le M23 dans le Nord-Kivu à l’est du Congo.
Les 272 éléments de la FDNB (Force de défense nationale du Burundi) sont détenus dans trois prisons. Il s’agit des prisons de Ruyigi (est), de Bururi et Rumonge (sud-ouest). D’après des sources proches de cette affaire, les premiers prisonniers détenus en dehors de Rumonge ont commencé à arriver dans la prison de Murembwe à Rumonge le 2 novembre dernier. C’est la cour militaire au second degré qui va les entendre.
D’après des sources contactées par SOS Médias Burundi, les 272 militaires ont fait appel de la décision du premier juge dans son intégralité.
Quelques prisonniers sont assistés par des avocats, a appris SOS Médias Burundi qui livre cette information.
Dans la province du Nord-Kivu, les militaires burundais collaborent avec l’armée congolaise et les milices locales entretenues par les autorités congolaises dans la guerre contre le M23. Depuis octobre 2023, plusieurs militaires burundais ont été tués, capturés par les rebelles dans cette partie du vaste pays de l’Afrique centrale.
L’armée burundaise y est déployée dans le cadre d’un partenariat bilatéral entre les gouvernements burundais et congolais.
Le M23 est une ancienne rébellion Tutsi qui a repris les armes fin 2021, reprochant aux autorités congolaises de n’avoir pas respecté leurs engagements sur la réinsertion de ses combattants.
Les autorités congolaises restent persuadées qu’il bénéficie d’un soutien du Rwanda, ce que le gouvernement rwandais ne cesse de balayer d’un revers de la main, accusant les dirigeants congolais de soutenir les génocidaires Hutus-FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) basés dans l’est du Congo depuis trois décennies.
Le président congolais Félix Tshisekedi a souvent qualifié les FDLR comme « une force résiduelle réduite au banditisme ne représentant plus aucun danger pour le Rwanda ». (Fin)