Condamné en 2016 en première instance pour génocide et crimes contre l’humanité commis lors du génocide de 1994 contre les Tutsi au Rwanda, Tito Barahira est décédé à l’âge de 72 ans en France.
L’information a été confirmée par l’avocat rwandais Richard Gisagara qui avait représenté les parties civiles lors du procès de Tito Barahira et de son coaccusé Octavien Ngenzi.
“Tito Barahira alias Barahirwa condamné à la réclusion à perpétuité par la Cour d’assises de Paris pour le massacre de milliers de Tutsi dans l’église de Kabarondo est décédé en France. Pensées émues pour ses victimes et leurs proches dont certains m’avaient confié leur défense”, a dit Maître Richard Gisagara via le réseau social X.
Tito Barahira et Octavien Ngenzi, anciens bourgmestres de Kabarondo dans l’est du Rwanda, avaient vu le 6 juillet 2018 leur condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité confirmée en appel par la justice française.
Arrêtés en France, ils y avaient été jugés par la Cour d’assises de Paris en vertu de la compétence universelle des juridictions françaises pour les crimes les plus graves.
Les deux hommes, qui s’étaient succédé à la tête de la commune de Kabarondo de 1976 à 1994, avaient nié jusqu’au bout toute participation aux tueries à Kabarondo, où le pire des massacres eut lieu le 13 avril à l’église. Près de 2 000 morts pilonnés au mortier, puis découpés à la machette, pendant près de sept heures. (Fin)