La Ministre Béata Habyarimana échange avec des investisseurs français.
Des Entreprises Françaises et Rwandaises sont réunies pendant deux jours à Kigali pour explorer des opportunités de travailler ensemble et réaliser des affaires fructueuses qui renforcent les relations entre les deux pays.
Durant la cérémonie d’ouverture du Forum qui a rassemblé plus de 120 participants alors qu’on s’attendait à 70, la Ministre rwandaise du Commerce et de l’Industrie, Béata Habyarimana et l’Ambassadeur de France au Rwanda, Antoine Anfré, ont souligné l’importance de cette rencontre qui survient après des années de brouille entre les deux pays. Aujourd’hui, c’est le moment de se connaître et de faire les affaires fructueuses ensemble.
La Ministre du Commerce et de l’Industrie, Béata Habyarimana, a rappelé que ce Forum organisé par la bpifrance (Banque Publique d’Investissement de France), businessfrance, RDB (Office rwandaise de Développement), et la Fédération rwandaise du Secteur Privé (FRSP) est un bon moment pour que les entreprises françaises lancent sérieusement leurs affaires au Rwanda, surtout que les bpifrance et businessfrance sont présentes pour aider les entreprises françaises à investir au Rwanda.
« Les entreprises françaises sont intéressées d’investir dans des différents secteurs comme l’agroprocessing, les énergies solaires et renouvelables, le business dans la santé lié à la gestion hospitalière et équipements de santé, investissements dans les Finance. Nous sommes en train d’explorer au Rwanda des opportunités de commerce et d’investissement pour de meilleurs échanges avec la France. Du côté du Rwanda, nous nous sommes rendus aussi en France récemment pour montrer nos produits d’origine agricole. C’était lors de l’organisation en France de la Chambre d’Agriculture de Paris. L’important pour le Rwanda est d’augmenter la production, ensuite renforcer la transformation », a indiqué la Ministre du Commerce.
L’Ambassadeur Antoine Anfré.
De son côté, l’Ambassadeur de France au Rwanda, Antoine Anfré, rappelle l’avantage de cette mission.
« L’avantage, je crois, c’est avant tout de mieux se connaître, et puis de faire les affaires ensemble. C’est l’objectif. Le Rwanda est devenu un pays très actif, qui est pro-business comme on dit en franglais, et donc il intéresse les entreprises françaises. Et puis il y a un contexte politique qui est favorable. Vous avez que notre président réélu Emmanuel Macron a mené une politique qui a permis de se réconcilier avec le Rwanda, en regardant notre histoire commune en face et cette visite historique en mai 2021 qui permis de bâtir les fondements d’une relation qui autorise désormais les entreprises françaises à venir ici au Rwanda. Les entreprises rwandaises à aller en France. Une des illustrations récentes c’était le stand du Rwanda au Salon de l’Agriculture de Partis. Là nous avons deux opérateurs publics : Business France et BPI France dont la mission est de promouvoir les entreprises françaises à l’étranger. Ce sont ces deux opérateurs qui ont organisé la visite de ces entreprises françaises en liaison avec RDB, RSSB et MINICOM dont la Ministre nous a fait l’honneur de venir pour l’ouverture de cette journée. Je crois que c’est l’illustration de cette nouvelle ère dans laquelle la France et le Rwanda sont entrés. Ce qu’on espère est que derrière les contacts qui sont noués en ce moment il y aura des affaires, il y aura des investissements et des entreprises communes, des joint-ventures comme on dit, et que tout cela sera bénéfique à la fois pour le Rwanda et pour la France. »
A ce propos, il est vrai que l’on peut dire complètement que l’économie suit la diplomatie après le temps de crise.
De toutes les façons, il ne peut pas y avoir de bon business sans bonne diplomatie, et une bonne diplomatie, ça suppose aussi faire du bon business. Surtout après les crises qui ont caractérisé les deux pays.
Vue des paricipants.
« Vous connaissez l’histoire commune de nos deux pays avec cette responsabilité accablante de la France dans ce qui s’est passé en 1994, ce sont les termes du rapport Duclert. Malheureusement les décideurs français de l’époque ont décidé de manière un peu aveugle de soutenir un régime qui a mis en œuvre une politique criminelle. On regarde notre histoire commune en face, c’est le sens du rapport Duclert sur le Génocide des Tutsi, ça a été le sens du discours historique d’Emmanuel Macron à Gisozi, et on continue à travailler dans ce domaine. Il y aura un colloque sur les suites du rapport Duclerct organisé à Huye au mois de septembre. Mais à côté de l’aspect mémoriel, judicaire,-vous savez qu’il a en ce moment le procès de Laurent Bucyibaruta, -génocidaire présumé jusqu’à sa vraisemblable condamnation en France-, et donc on continue à travailler sur ce plan. Mais à côté du judicaire, à côté du mémoriel, il y a effectivement tous les autres domaines : la coopération, l’enseignement du Français, la culture, l’art et il y a aussi les affaires. Et donc cette journée comme celle de demain, elle est consacrée effectivement au développement des affaires, au développement des contacts rentre les entreprises rwandaises et les entreprises françaises », a souligné l’Ambassadeur Anfré.