Des personnes d’origine rwandaise se sont retrouvées encerclées par un nombre impressionnant de policiers dans les quartiers de Sanzu et de Gasanda dans le centre urbain de Ruyigi (Est du Burundi) le 26 novembre dernier.
Selon des témoins, dix personnes ont été arrêtées puis conduites au cachot du commissariat provincial de la police. Quatre hommes d’entre eux n’ont pas encore été relâchés, d’après le Collectif SOS Médias Burundi qui livre cette information.
Ignace Rwamukwaya, Calixte Rusangana, Faustin Nkurunziza et Albert Munyentwari sont toujours retenus par la police à Ruyigi.
Nés et grandi à Ruyigi, d’ethnie Tutsi, ils sont tous issus des parents d’origine rwandaise qui ont quitté le pays en 1959 lors de la crise rwando-rwandaise sous le régime du président Kayibanda.
Ils ont fait leurs études au Burundi et certains mènent une vie de retraité. C’est notamment le cas d’Albert Munyentwari, technicien vétérinaire qui est déjà à la retraite, souffrant de maladies chroniques.
L’administratrice de la commune de Ruyigi, Antoinette Semugara explique que « ces personnes sont des étrangers irréguliers sans documents de résidence au Burundi ».
« Cette opération de traque des étrangers sans papiers a été menée dans tous les coins du Burundi», a-t-elle expliqué.
Les proches des détenus exigent «leur libération d’autant plus que ces allégations ne tiennent pas». (Fin)