Pierre Nkurikiye, porte-parole du ministère de la sécurité au milieu des réfugiés Banyamulenge chassés de la ville de Gitega
Depuis mercredi dernier, la police burundaise traque des réfugiés congolais de la communauté Banyamulenge.
Selon le Collectif SOS Médias Burundi, ces réfugiés sont soupçonnés de collaborer avec des groupes armés. Ce sont des Tutsi originaires de la Province congolaise du Sud Kivu qui ont fui les persécutions dont ils sont victimes à cause de leur origine ethnique.
Toutes les villes et chefs-lieux de provinces sont concernés par l’opération. Jusqu’à présent, ce sont les villes de Muyinga (nord-est) et Gitega (centre) où les réfugiés Banyamulenge se sont vus chassés.
En tout, 95 d’entre eux ont été chassés de ces deux villes. Le porte-parole du ministère burundais ayant la sécurité en charge Pierre Nkurikiye a expliqué dans un point de presse que la décision a été prise pour des raisons de sécurité.
Il a d’ailleurs demandé à tout citoyen burundais de « signaler aux autorités administrative et policière chaque fois qu’ils rencontrent des personnes parlant Kinyarwanda (comme les Banyamulenge) car les criminels qui perturbent la sécurité dans notre pays proviennent du Rwanda ».