Deux personnes ont été tuées à Uvira par des miliciens Maï Maï sous le regard complaisant de l’armée congolaise. Il s’agit de deux hommes de la communauté Banyamulenge, Tutsi originaires de la province congolaise du Sud-Kivu.
Selon le Collectif SOS Médias Burundi qui livre cette information, les faits ont eu lieu dimanche en fin d’après-midi dans la localité de Kirungu, territoire d’Uvira en province du Sud-Kivu à l’est de la RDC.
Les deux victimes Banyamulenge quittaient la ville d’Uvira pour se rendre à Minembwe en empruntant le tronçon Uvira-Kirungu-Bijombo.
Ruyenzi Kavuganyi habitait le village Bizimana au moment où Rigean Rumaraninda résidait à Nyabigugu.
“Quand les deux hommes ont été assassinés, ils se déplaçaient à pied. Les assaillants étaient habillés en uniforme des FARDC (Forces Armées de la République démocratique du Congo)”, disent des témoins.
Sur le même tronçon, au moins 5 membres de la communauté Banyamulenge ont été tués par des hommes armés appartenant à des groupes armés locaux, selon un représentant d’une association locale.
“C’est très regrettable et je considère ça comme des assassinats ciblés car ce sont seulement les Banyamulenge qui sont visés alors que les Bafulero, les Bashi, les Bavira qui voyagent avec eux ne sont jamais inquiétés”, déplore Musore, un des passagers qui utilisent le tronçon Uvira-Kirungu-Bijombo.
“En plus, ces personnes sont tuées non loin des barrières militaires. Souvent, elles sont assassinées après avoir payé sur les barrières mais les militaires ne les accompagnent pas pour les protéger”, ajoutent des sources qui ont témoigné sous couvert d’anonymat.
Les deux victimes de l’attaque de dimanche ont aussi été tuées non loin d’une barrière militaire.
Les FARDC collaborèrent avec les miliciens Maï Maï appelés “Wazalendo” (autochtones) dans les violences génocidaires contre les Tutsi et les Banyamulenge considérés comme des étrangers et envahisseurs rwandais. (Fin)