Herman Nsengimana (à gauche) et Theobald Mutarambirwa dans les mains des organes de sécurité
Kigali: L’Office rwandais d’Investigation (RIB, Rwanda Investigation Bureau) a présenté aux médias deux hommes qui seraient de hauts dirigeants des groupes armés opérant en République démocratique du Congo (RDC) qui ont l’intention de déstabiliser le Rwanda.
Les suspects sont Herman Nsengimana, le porte-parole du Front de Libération Nationale (FLN) qui a remplacé son prédécesseur Callixte Nsabimana dont le procès est en cours devant la chambre spéciale de la Haute Cour dans le district de Nyanza au sud du Rwanda.
Le FLN est un nouveau mouvement rebelle rwandais qui a revendiqué la responsabilité de nombreuses attaques dans la région de Nyungwe, frontalière avec le Burundi et la République démocratique du Congo (RDC).
L’autre chef rebelle présenté aux medias c’est Théobald Mutarambirwa, le secrétaire général du PS Imberakuri, un parti politique d’opposition non enregistré au Rwanda.
Le PS Imberakuri est membre du P5 composé de cinq partis d’opposition, dont le Congrès national rwandais (RNC) de Faustin Kayumba Nyamwasa, accusés par Kigali de fomenter une rébellion, ce qu’ils nient.
Ces deux suspects faisaient partie de 291 membres de groupes armés qui ont été remis au Rwanda par les FARDC (Forces Armées de la RDC) en décembre 2019 par le poste frontière de Rusizi.
La porte-parole de RIB, Marie Michelle Umuhoza, a déclaré aux médias que les suspects étaient accusés de crimes terroristes, notamment; formation d’un groupe armé illégal, terrorisme, conduite d’activités terroristes en public et incitation au terrorisme, trahison, meurtre, déni du génocide contre les Tutsi, entre autres.
“Il a été dit dans les médias que ces personnes avaient été tuées, mais vous êtes ici pour constater que de telles informations étaient fausses”, a déclaré Umuhoza. La porte-parole de RIB a appelé le grand public à renoncer aux activités criminelles qui visent à déstabiliser leur pays.