Boubacar Boris Diop et son livre : Murambi
Une séance de lancement de deux nouvelles éditions africaines, Ejo et Flore Zoa, a eu lieu à Kigali le mercredi 13 Juillet à la Librairie Publique de Kacyiru, et le célèbre écrivain sénégalais et auteur de « Murambi, la terre des ossements», Boubacar Boris Diop, y a pris part, ainsi que de nombreux écrivains rwandais.
La fondatrice de l’Edition Ejo se nomme Ndeye Codou Fall et a déjà publié 13 ouvrages. Elle était aussi présente. Elle a opté pour Ejo qui est un nom rwandais.
«Parce que nous sommes Sénégalais et nous aimons le Rwanda. Ensuite nous sommes panafricanistes et solidaires. Ejo incarne le passé et le futur. Pour maîtriser son destin, il faut connaître son passé pour mieux construire l’avenir », a indiqué Boubacar Diop.
Jean-Pierre Karegeye et les panélistes de l’atelier
Ejo a été créée pour publier des ouvrages en langues nationales, car les gens aiment lire dans leurs langues locales. C’est le constat de beaucoup d’écrivains africains. En 2015, j’ai traduit en Wolof ‘Une Saison au Congo’ d’Aimé Césaire qui contient aussi le ‘Discours de Lumumba’. Cette pièce de théâtre a été jouée partout au Sénégal. A partir de là, les gens se sont rués sur l’ensemble de mes ouvrages et les ont achetés. C’est dire que les ouvrages en langues nationales stimulent à la lecture », a poursuivi Boris Diop.
Il a rappelé que c’est ce vendredi qu’il parlera de son livre ‘Murambi, la terre des ossements’, 22 ans après sa publication, et surtout aussi au moment où le boucher de Murambi et ex-préfet de Gikongoro, Laurent Bucyibaruta, vient d’être condamné à 20 ans de réclusion ferme.
Pour ce qui est de l’édition Flore Zoa, sa fondatrice a indiqué que cette édition est représentée en Suisse, au Cameroun, au Sénégal et bientôt au Rwanda. Les livres qu’elle édite sont en Français et Anglais.
L’atelier de lancement de ces deux éditions a été un atelier de partage avec les jeunes, afin que les écrivains chevronnés comme Boubacar Boris donnent des orientations aux jeunes talents.
« Le but est de partager notre carrière d’écrivain et délayer le chemin », explique Boris Boubacar. (Fin)