By RNA Reporter;
Kigali: Dans un contexte de montée des discours de haine, le chef de l’ONU a appelé lundi à lutter contre le racisme et la discrimination et à défendre les principes de l’égalité et de la dignité humaine.
Le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie, et l’intolérance ne connaissent pas de frontières. « Aucun pays ni aucune communauté n’est à l’abri», a déploré le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, lors d’un discours prononcé à l’occasion d’une cérémonie marquant la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale.
Le massacre dans deux mosquées en Nouvelle-Zélande, il y a 10 jours, «est la dernière tragédie due à ce poison », a -t-il rappelé.
«Aujourd’hui et chaque jour, nous devons nous unir contre la haine raciale et religieuse et contre le terrorisme des bigots », a-t-il dit.
M. Guterres s’est dit profondément alarmé par la montée actuelle de la xénophobie, du racisme et de l’intolérance, alimentés de plus en plus par des idéologies nationalistes et populistes.
«La propagande haineuse se banalise et se propage comme une traînée de poudre par le biais des médias sociaux et de la radio. Nous la voyons se répandre dans les démocraties libérales comme dans les États autoritaires », a dit le Secrétaire général. « Ces forces obscures menacent les valeurs démocratiques, la stabilité sociale et la paix. Ils stigmatisent les femmes, les minorités, les migrants et les réfugiés », a-t-il ajouté.
Lorsque des personnes sont attaquées, physiquement, verbalement ou sur les médias sociaux, en raison de leur race, de leur religion ou de leur appartenance ethnique, c’est toute la société qui est affaiblie, a dit le chef de l’ONU.
Dans ce contexte, António Guterres demandé à son Conseiller spécial pour la prévention du génocide, Adama Dieng, de réunir le système des Nations Unies pour élaborer une stratégie et un plan d’action visant à combattre les discours de haine.
«Nous devons redoubler d’efforts pour réparer les fissures et la polarisation qui sont si répandues dans nos sociétés aujourd’hui. Nous devons favoriser la compréhension mutuelle et investir pour faire de la diversité un succès. Et nous devons contrer et rejeter les personnalités politiques qui exploitent les différences à des fins électorales», a-t-il dit.
Alors que la Seconde guerre mondiale a pris fin il y a près de trois-quarts de siècle, « le monde assiste à la persistance – et même à l’essor – de la pensée néo-nazie et de la suprématie blanche», a alerté le chef de l’ONU qui a appelé à « enterrer de tels mensonges une fois pour toutes». (Fin)