Le Représentant résident de ENABEL/Kigali, Dirk Deprez
By André Gakwaya;
Kigali: L’Agence belge de développement, ENABEL en sigle, octroie au Rwanda un appui de 25 à 30 millions d’euros par an, mais force est de reconnaître que les progrès atteints par le pays sont le fruit de son appropriation des bonnes stratégies de développement, selon le Représentant résident de ENABEL/Kigali, Dirk Deprez (D.D). Lire son interview à André Gakwaya de ARI lors de la célébration des vingt ans de ENABEL au Rwanda.
ARI – Quelle la signification de cette célébration?
D.D – C’est une signification de continuité. En fait, on célèbre ici au Rwanda vingt ans de partenariat pour le développement. Vingt ans on est jeune, mais il faut dire que la coopération belgo-rwandaise est beaucoup plus ancienne. Je crois qu’on a aussi grandi progressivement dans ce nouveau rôle.
ARI – Qu’est-ce que vous voulez renforcer le plus pendant ces cinq prochaines années ?
D.D.- Je vais plutôt retourner en arrière pour répondre pour le futur. Si on est honnête parce que tout à l’heure vous avez demandé à mon Directeur Général de quoi on est fier de travailler au Rwanda, il n’y a rien qu’on peut s’attribuer à nous seuls. La force de travail, c’est avant tout le ownership du Rwanda ou l’appropriation par le Rwanda.
En 1996, il y avait deux spécialistes en santé mentale. Aujourd’hui, il y a dans chaque centre de santé des gens qui sont formés en santé mentale. On a plus de six cent personnes qualifiées et formées. Certes on a payé pour toutes ces transformations. Mais avant tout, c’est un processus endogène et on a pu atteindre tous ces résultats. Mais on ne peut pas le mettre sous notre compte. On va le mettre sur le compte du Ministère de la Santé et du Gouvernement rwandais qui a su ces ambitions. Je vois la même chose, moi-même, j’ai eu la chance de commencer ici au Ministère de la Justice, toute la transition qu’on a et les niveaux des cours et tribunaux, du barreau qui a évolué et aussi comment on a géré le contentieux du Génocide, ce sont des choses on a pu appuyer parce qu’il y avait un ownership fort national. On est un petit acteur dans une dynamique qui est avant tout une dynamique locale.
ARI- Quel est le total des fonds octroyés au Rwanda par ENABEL pendant ces vingt années ?
D.D – C’est une bonne question mais je ne saurai pas vous le dire. Je sais qu’actuellement on est autour de 25 à 30 millions d’euros par an, mais je ne pourrais pas avec certitude vous confirmer que c’est le chiffre qu’on a eu pendant toute cette période. (Fin)