Le week-end un événement pour la 27e commémoration du génocide de 1994 contre les Tutsi a eu lieu au mémorial du génocide de Gikonko dans le district de Gisagara; six corps retrouvés dans le secteur de Gikonko ont également été enterrés décemment.
Jérôme Rutaburingoga, maire du district de Gisagara a déclaré que même si le district est situé à la frontière avec le Burundi, il n’a pas été facile pour beaucoup de Tutsi qui habitaient dans la région pendant le génocide de fuir parce que le génocide contre les Tutsi avait été méthodiquement planifié. Il a déclaré que la région était un bastion d’extrémistes qui ont contribué à semer la haine et à inciter les Hutu à tuer les Tutsi. Il a donné les exemples de Théodore Sindikubwabo, Kantano Habimana de Gikonko, Ntawukuriryayo Dominique, Ndayambaje Elie et d’autres.
Ntivuguruzwa Théodore, qui a parlé au nom des familles qui ont accordé un enterrement décent aux leurs, a rappelé les particularités du génocide dans l’ancienne commune de Mugusa où il s’est déroulé à grande échelle. Il a félicité le Gouvernement rwandais de leur avoir donné le droit d’accorder un enterrement décent aux leurs, ce qui, selon lui, est une sorte de restitution aux victimes de la dignité privée par des assassins et une restauration de l’espoir de vivre parmi les survivants.
La sénatrice Marie Rose Mureshyankwano a déclaré que certains des planificateurs du génocide contre les Tutsi se sont lancés dans le complot pour le nier et le banaliser; et a exhorté chacun à jouer un rôle pour les dénoncer et les combattre car le génocide contre les Tutsi est un fait de notoriété publique qui ne fait l’objet d’aucun débat. (Fin).