Le don qu’Infantino a octroyé au Président Kagame
Pendant qu’il procédait à l’ouverture du 73ème Congrès de la FIFA qui se tient à Kigali, le Président Kagame a exhorté les hauts dirigeants de la FIFA et les délégués des 211 associations de football du monde à maintenir la mauvaise politique, la discrimination et les divisions en dehors du sport.
« Le rôle du football dans la vie des gens et en particulier du sport, c’est de devenir plus central et plus sophistiqué à un moment où d’autres méthodes de promotion de la solidarité mondiale deviennent plus fragiles. Ce dont le monde a besoin, c’est de voir davantage l’esprit positif de l’esprit sportif dans notre politique, plutôt que d’introduire des divisions dans le sport », a-t-il indiqué.
Il a expliqué que c’est sur cette motivation que le Qatar était fier d’accueillir le tournoi de la Coupe du Monde l’an passé, comme le Rwanda est aussi honoré d’abriter maintenant ce 73éme Congrès de la FIFA.
« Nous devons garder la mauvaise politique hors du sport. C’est ce qui a été constaté dans les critiques hypocrites constatées lors de la Coupe du Monde l’an passé. Au lieu de demander pourquoi elle se tient là, demandez d’abord pourquoi pas. C’est comme s’il y avait un droit dont seuls certains d’entre nous sur ce globe méritent de profiter. Il s’agit de garder certaines personnes à leur place. Mais ce genre d’attitude aurait dû être laissée loin dans l’histoire », a-t-il fait remarquer.
Le Président Kagame a souligné que les sportifs ont droit de s’opposer à ce qui les affecte personnellement, eux et leurs communautés, notant qu’ils le font certainement.
« La politique dans le sport reflète les problèmes auxquels la société est confrontée. Lorsque des supporters lancent des bananes sur des joueurs de football africains ou narguent une arbitre, c’est à cause d’un environnement social négatif qui alimente ces mauvais comportements. Nous devons donc travailler ensemble pour faire en sorte que le jeu soit inclusif et respectueux de chacun », a-t-il souligné.
Il parlait ainsi des discriminations dont sont victimes les joueurs africains en Occident. Le Président Kagame s’est réjoui que sous le leadership de Gianni Infantino, le football soit devenu mondial et plus inclusif.
Il a évoqué les avantages qu’une Coupe du Monde de la FIFA élargie à 48 équipes apporterait à l’Afrique, le nombre de places pour le continent passant de 5 à 9 ou à 10 en 2026.
« Je salue l’augmentation du nombre d’équipes participant à la prochaine Coupe du monde. Sous ce format, les créneaux disponibles pour les équipes africaines vont presque doubler, créant encore plus d’engagement et de visibilité sur notre continent », a-t-il relevé.
Il a salué le leadership du Président de la CAF, Patrice Motsepe, en soulignant que le football africain devait être protégé et nourri.
« Souvent, la différence entre un joueur qui réussit en Afrique et en Europe n’est pas le talent, c’est le manque d’infrastructures de qualité, de formation et de soutien. Le football que nous construisons ici en Afrique peut avoir autant de valeur que dans les endroits où nos joueurs ont tendance à aller poursuivre leur carrière », a-t-il ajouté.
De son côté, Gianni Infantino, Président de la FIFA, a cité que la prochaine Coupe du Monde pour les équipes féminines se tiendra en Océanie, c-à-d en Nouvelle Zélande et Australie. Le Mondial des Clubs ne réunira pas huit équipes, mais 32.
Il y aura aussi chaque année une Coupe du Monde pour les moins de 17 ans. Ce sont des innovations apportées par Infantino qui promet qu’il apportera plus d’inclusion pour les femmes et les jeunes dans le sport.
Parlant de la reconstruction du Rwanda après le Génocide, il a admis que ce pays l’a inspiré personnellement dans son engagement pour servir la FIFA, sans se laisser décourager durant sa campagne.
« Le Rwanda compte plus de femmes au Parlement et même au Gouvernement. C’est un exemple qui inspire d’autres leaders à procéder à des transformations dans la gouvernance de leur pays », a-t-il relevé.
Notons qu’Infantino a été réélu aujourd’hui à Kigali pour un mandat de 4 ans à la tête de la FIFA.