Mme Madhani Randin-Clarck (M.R.), Directrice de ACCA Ile Maurice.
Kigali: Huit cent cinquante Experts comptables venus de trente-cinq pays renforcent pendant trois jours à Kigali les stratégies de bonne gestion axées sur l’usage de la digitalisation, le leadership, la bonne gouvernance et l’intégrité. Lire l’interview réalisée par André Gakwaya de ARI avec Mme Madhani Randin-Clarck (M.R.), Directrice de ACCA Ile Maurice :
ARI – ACCA, c’est quoi ?
M.R. –C’est l’association britannique d’experts comptables la plus grande au monde. Elle existe depuis 1904. Et nous sommes la première association qui a accepté les femmes et des gens issus de tous les milieux sociaux. Auparavant, il y avait des associations britanniques qui acceptaient uniquement les gens de milieu noble. Alors nous avons démocratisé l’accès à l’éducation.
ARI – Vous êtes dans combien de pays ?
M.R. –Nous sommes représentés dans une quinzaine de pays en Afrique. Et nous avons les participants de toute la région, plus de huit cent participants cette année. Et il s’agit du plus grand événement pour les experts comptables.
ARI – Cette conférence vise quoi ?
M.R. – Elle vise à s’assurer que nos experts comptables soient tout fait à jour et au courant du développement dans le secteur. C’est aussi un événement au cours duquel nos experts partagent leurs expériences.
ARI – Comment les experts comptables peuvent contribuer au développement d’un pays ?
M.R. Aujourd’hui, les experts comptables sont placés à tous les niveaux de développement d’un pays. Et de part leur qualification, ils sont mieux placés pour inspirer le développement d’un pays. Un expert comptable n’est plus aujourd’hui quelqu’un qui s’occupe des chiffres. Il peut alerter quand quelque chose ne va pas, il peut être conseiller. Il a un côté management et un côté gouvernance qui met tous les ingrédients ensemble pour pouvoir donner un service qui comporte beaucoup plus qu’un service technique.
ARI – Est-ce qu’il y a un message particulier ?
M.R. Le message particulier est qu’on parle de l’Afrique mais je pense que c’est l’heure de commencer à faire quelque chose de très concret. Nous sommes un grand continent. Et nous devons reprendre ce qui appartient à l’Afrique. Et nous ne pouvons pas le reprendre que si nous savons le gérer. Si nous avons les compétences techniques adaptées aux besoins du monde moderne. Bien sûr à la base, il faut l’expertise technique. Aujourd’hui, pour prévenir les scandales, les fraudes, les failles, il faut la bonne gouvernance et toute l’expertise. La technologie TIC affecte aussi la profession comptable. Nous devons être au courant de tout cela pour avancer. Il y a grand mouvement pour bouger, pour faire quelque chose de plus concret qui appartient à l’Afrique. Nous sommes adaptés au monde moderne. (Fin)