Kigali: Comme le révèle l’étude menée par la Commission nationale de lutte contre le génocide (CNLG) sur l’histoire du génocide contre les Tutsis dans l’ancienne préfecture de Ruhengeri, l’année 1973 a été marquée par plusieurs actes de violence à l’encontre des Tutsi, qui se ligne avec le complot génocidaire.
Alors que les Tutsi étaient renvoyés des écoles et des services publics, l’étude montre que les citoyens Tutsi ordinaires dans les villages ont également été persécutés, leurs maisons ont été incendiées.
Au début du mois de mars 1973, des partisans du PARMEHUTU ont incendié les maisons des Tutsi. Ils ont incendié des maisons dans les communes de Mukingo, Nkuli, Kinigi, Ndusu, Gatonde, Nyarutovu et autres. A cette époque, 421 maisons incendiées des Tutsi ont été dénombrées. Les partisans de PARMEHUTU ont déclaré qu’ils brûlaient des tiges de petit pois car, à l’époque, les gens utilisaient les tiges de pois et d’autres herbes pour couvrir leurs huttes.
Dans la nuit du 3 mars 1973, ils ont incendié des maisons dans la commune de Nkuli et dans les zones voisines. Certains des Tutsi se sont réfugiés aux bureaux de la commune, tandis que d’autres se sont réfugiés à la paroisse de Rambura, dans la commune de Karago. Dans le secteur de Jenda, parmi ceux dont les maisons ont été incendiées en mars 1973, figurent Karekezi, Munyentwari et d’autres.
Dans l’ancienne commune de Mukingo, Mathias Mpiranya, alors député au parlement, a incité les gens à commettre des actes de violence contre leurs homologues Tutsi. Les Tutsi se sont réfugiés à la paroisse de Busogo, tandis que ceux de la commune Nkuli se sont réfugiés à la mission adventiste du 7ème jour de Rwankeri.
Dans l’ancienne commune de Nyarutovu, plus précisément à Kivuruga, ils ont incendié des maisons de Tutsi et les ont évincés. Un témoin de cette étude a déclaré que parmi les personnes dont les maisons avaient été incendiées à l’époque, figurent Kajeguhakwa, Sekayange Anastase, Senkware, Mvunabandi, Michael et d’autres.
Dans l’ancienne commune de Kinigi, les Tutsi dont les maisons ont été incendiées sont notamment Bigirimana, Rwemera, Sebafunzi et Ntibarikure.
Selon des témoins, des maisons de Tutsi ont été incendiées dans les anciennes communes de Nkumba et Kidaho en mars 1973.
Dans l’ancienne commune de Gatonde, les Tutsi dont les maisons ont été incendiées en 1973 comprennent Bazambanza, Ringuyeneza et d’autres. Il y avait aussi la mort de Bwijenkoziki qui mourut au centre de santé après qu’il avait été battu par un certain Gasherebuka Laurent qui travaillait pour la commune de Gatonde.
De nombreux autres Tutsi ont été arrêtés, dont Rwubaka Augustin et ses petit frères Batsinda Valens, Ndakaza, Munyemanzi et d’autres. Ils ont fui à la commune et ont été arrêtés au lieu de recevoir l’asile.
Les témoins ont déclaré que l’ignition des maisons et les massacres contre les Tutsi avaient été arrêtés par un officier de l’armée appelé Epimaque Ruhashya, qui a ordonné l’arrestation de ceux qui avaient incendié les maisons des Tutsi, ce qui a amené d’autres personnes à craindre de commettre des actes de violence. Cependant, ceux qui ont été arrêtés n’ont pas passé beaucoup de temps en prison; ils ont été relâchés sous peu.
Il en est de même en 1959, il y a des Hutu qui ont épargné des animaux domestiques et autres objets des Tutsi ou se sont même tenus au domicile des Tutsi pour repousser les partisans du PARMEHUTU qui les brûlaient. (Fin)