Le 30 mai 2021, sur le site mémorial du génocide de Kanzenze, dans le district de Rubavu, 17 corps de victimes du génocide de 1994 contre les Tutsi ont été inhumés en digne.
Gilbert Habyarimana, maire du district de Rubavu a remercié ceux qui ont rejoint le district de Rubavu pour commémorer et rendre la dignité aux Tutsi des anciennes communes de Mutura et Rwerere sauvagement tués dans le génocide contre les Tutsi. Il a dit qu’ils étaient victimes du mauvais leadership basé sur la politique de haine, qui caractérisait le pays.
Il a dit qu’il y avait de nombreuses victimes parce que la zone était proche du camp militaire de Bigogwe dont les soldats ont joué un grand rôle dans la formation des Interahamwe et dans la perpétration du génocide.
Il a remercié les survivants du génocide pour leur courage de pardonner à ceux qui ont tué leurs proches ou pillé leurs propriétés.
Le représentant des familles qui ont accordé un enterrement décent aux leurs, Innocent Bisengimana a remercié ceux qui ont fourni des informations sur l’endroit où les corps avaient été jetés. Il a dit qu’il était choquant de voir qu’il y a des gens qui savent où les corps des victimes du génocide ont été jetés mais qui ne veulent pas donner de telles informations. Il a exhorté le district à suivre les informations et à rechercher les corps sur lesquels ils auraient pu être construits dans le centre de négoce de Gahenerezo dans le secteur de Mudende, dans les secteurs de Kanzenze et de Nyakiriba et a suggéré que les maisons soient démolies si nécessaire.
Il a exhorté les dirigeants des différents organes à exhorter la population à donner des informations sur les corps des victimes du génocide chaque fois qu’ils rencontrent la population, au lieu d’attendre la construction des infrastructures pour découvrir les corps.
Le sénateur Lambert Dushimimana a déclaré que le génocide contre les Tutsi était possible en raison du mauvais leadership qui reposait sur la discrimination, l’absence d’État de droit et la culture de l’impunité. Il a dit que ce qui est choquant, c’est que le gouvernement qui était censé protéger ses citoyens a été le premier à les exterminer. Il a exhorté les jeunes à apprendre des Inkotanyi, les jeunes qui ont risqué leurs vies pour arrêter le génocide.(Fin)