Le Président du Conseil Européen Charles Michel recommande de revoir les chartes de l’ONU face à un monde qui connaît des violences meurtrières comme les génocides et les attaques du Hamas.
« Le silence pour nous signifie le respect, le recueillement, la commémoration en communion face au génocide commis contre les Tutsi. Nous entendons ces cris qui remontent il y a trente ans. Ce sont des cris d’un enfant. Des cris de haine des tueurs. Des cris et hurlements des victimes et des bourreaux. Des fois, ce sont des bruits de sifflets émanant des tueurs, distillés comme du poison. Des cris divers appellent à la vie, au secours. Plus d’un million de vies ont été décimées dans de telles conditions. Mais la communauté internationale a fermé les yeux », a-t-il indiqué.
Il a tenu ces propos dans une salle BK Arena de Kigali où se tenait la 30eme commémoration du Génocide des Tutsi et qui accueille plus de dix mille personnes. C’est là qu’étaient réunis plus de dix actuels et ex-chefs d’Etat du monde et d’Afrique. Parmi eux, le Président d’Israël, les ex-Présidents Sarkozy et Bill Clinton et diverses délégations de haut niveau.
« Je suis belge et européen. Je me mets à genoux devant vous. Je connais les hontes, les responsabilités. C’est pour cela que le gouvernement belge a demandé pardon. Il y a exigence d’apprendre des erreurs du passé. Un passé entre l’Europe et l’Afrique. L’Europe a connu deux guerres à grande échelle et la Shoah. Il a fallu amorcer les chemins de la justice, du pardon et de la réconciliation afin d’esquisser un parcours de développement, de résilience. Depuis trente ans, on est dans un mode bousculé, de chocs, mais aussi de laptops et d’ICT, d’intelligence humaine qui produit des bombes. C’est un monde de violences à contrôler. Il faut revoir les chartes de l’ONU », a-il poursuivi.
Charles Michel relève ensuite que le génocide au Rwanda a été commis sur cette terre verdoyante symbolisée aussi par l’arbre de lumière de la salle de commémoration qui représente l’espérance et la dignité. (Fin)