Kigali: La 24ème Conférence Régionale Africaine d’Interpol qui se tient à Kigali du 03 au 08 Février 2019 met l’accent sur l’élaboration de nouvelles stratégies axées sur l’innovation à des fins de lutter contre la criminalité transfrontalière, selon le Premier Ministre Edouard Ngirente.
«Il est urgent de coopérer et de créer des stratégies nouvelles. Car, aucun pays menant une lutte isolée ne peut gagner la bataille contre les crimes transfrontaliers liés à la traite êtres humains, au terrorisme, à la cybercriminalité, la drogue et la corruption. Face à ces menaces grandissantes qui entravent l’agenda politique et économique de l’Afrique et du monde, il est essentiel de travailler en synergie afin de contrer une criminalité organisée qui a terrassé la Somalie, le Kenya et le Nigeria en Afrique, et d’autres parties du monde. L’on devra le faire pour cela avec plus d’innovation et renouveler des partenariats plus fiables avec Interpol, comme le fait le Rwanda», a indiqué le Premier Ministre Edouard Ngirente.
Il a tenu des propos lors de la cérémonie officielle d’ouverture de la 24ème Conférence Régionale Africaine d’Interpol sur la lutte contre la criminalité transfrontalière, le terrorisme et la cybercriminalité.
Des délégués de plus de 50 pays africains et du monde et même des organisations internationales participent à cette rencontre.
Pour le Secrétaire Général d’Interpol, Jürgen Stock, cette réunion est consécutive à celle de l’Assemblée Générale d’Interpol qui a été organisée en Novembre 2015 à Kigali, pays aux mille collines, symbole de l’espoir et du renouveau.
«Il faut être préparés à lutter contre la criminalité transfrontalière. Les services de sécurité ont tout à gagner surtout parce qu’ils sont soutenus par les Chefs d’Etat et de Gouvernement. On va appliquer les capacités mondiales d’Interpol pour contrer la criminalité transfrontalière. En Afrique, beaucoup d’initiatives ont été couronnées de succès, notamment la signature de la ZLEC/CFTA. On va instaurer des nœuds de lutte contre le terrorisme en Afrique au niveau des CER (Communautés Economiques Régionale). Le rôle de la coopération des polices demeure ici essentiel pour garantir la sécurité», a-t-il souligné.
A propos de la cryptomonnaie ou monnaie virtuelle et le blanchement d’argent, Jürgen Stock a rappelé la nécessité de s’adapter aux changements technologiques, de renforcer l’enquête ensemble pour tenter de mettre la main sur les $ milliards volés par le recours à la cybercriminalité. Pour cela, les 184 pays membres d’Interpol collaborent dans ce but.
L’Inspecteur Général de Police du Rwanda, Dan Munyuza, a abondé dans le même sens que les autres intervenants. Il a insisté sur le recours aux ICT et aux juridictions pour faire face à la criminalité transfrontalière.
C’est dans cet esprit que l’on renforcera toute la coopération entre officiers de police et agences de sécurité des différents pays. Il a cité les exercices en cours à Kigali et qui sont axés sur la coopération régionale au niveau de la lutte contre le terrorisme.
Notons qu’une vingtaine de sociétés internationales de lutte contre la criminalité comme Huawei, NEC, et autres, exposent du matériel moderne pour traquer les criminels. Elles collaborent ainsi avec les polices du monde pour assurer la sécurité dans les pays. (Fin)