Mis en œuvre entre 2016 et 2020, le Projet d’appui à la réinsertion socio-économique des jeunes et femmes a contribué à la restauration de la cohésion sociale dans la région des Grands Lacs, en apportant des solutions pour faciliter la réinsertion d’ex-combattants de groupes armés de la République démocratique du Congo (RDC). Près de 600 familles ont pu renforcer leur cadre de vie, selon un rapport de la Banque africaine de développement(BAD) publié à Abidjan le 15 décembre.
Financé par un don de 1,22 million de dollars américains du Fonds d’assistance technique (FAT), ce projet a permis de consolider les acquis et résultats du projet précédent dénommé PARSEC (Projet d’appui à la réinsertion socio-économique post-conflit), afin de garantir leur durabilité et leur pérennisation à travers les neuf fermes agricoles pilotes (FAP) installées dans les cinq provinces de l’est de la RDC. De jeunes démobilisés (filles et garçons), se sont ainsi lancés dans l’entreprenariat agricole.
Au total, 80 d’entre eux ont intégré les activités des coopératives agricoles pour la réalisation de cultures vivrières (maïs, haricot, riz, manioc, patates douces et soja), de produits animaliers (bœufs, lait, chèvres, porcs, poules, œufs) et de produits de pêche (poisson).
Un appui à l’autonomisation des femmes, ex-combattantes et/ou victimes des conflits, a été apporté aux bénéficiaires pour la consolidation des acquis des fermes agricoles pilotes du projet. Une série d’activités ont ainsi été organisées avec l’ouverture d’un espace de formation complémentaire pour permettre aux bénéficiaires d’apprendre les concepts de gestion coopérative.
Parmi les activités essentielles du PARSEJF figurent la création d’une mutuelle d’épargne et de solidarité pour les femmes impliquées dans les activités de transformation et la vente groupée de produits des récoltes ainsi que la mise en place d’une caisse autogérée à travers la vente de friperies et de produits comme le maïs, le haricot, le riz et certains géniteurs d’élevage, en particulier le porc.
« En moyenne, 65 jeunes filles et femmes des communautés locales, associées à celles des FAP (12 à Bwegera, 16 à Diango, 8 à Kinama et 29 à Kabare) ont bénéficié d’une formation professionnelle sur le fonctionnement, l’organisation et la gestion d’une coopérative et d’une petite et moyenne entreprise. À leur tour, elles ont formé 2 934 autres filles et femmes aux techniques agricoles sur toute la chaîne de valeur », souligne le rapport d’achèvement du projet.
Les acquis des fermes agricoles pilotes sont consolidés grâce au renforcement du transfert de compétences pour la gestion efficace et l’appropriation des coopératives agricoles des FAP installées dans le cadre du projet précédent PARSEC dans les cinq provinces de l’est de la RDC. Une série d’ateliers et de sessions de transfert de compétences et de sensibilisation a été organisée pour la pérennisation des coopératives agricoles des jeunes et des ex-combattants.
« Le projet a permis à un nombre important de jeunes (filles et garçons) et de femmes de développer une culture d’autonomie. Les bénéficiaires du projet sont désormais des producteurs et gestionnaires indépendants, capables de produire des ressources pour leur survie. À titre d’exemple, chaque bénéficiaire exploite une parcelle et apporte sa production à la coopérative pour une vente groupée », explique le rapport de la Banque africaine de développement.
Ainsi, le PARSEJF a transmis de bonnes compétences et capacités de production agro-pastorales aux bénéficiaires. Dans la mesure où une grande partie de la production agricole est réservée à la consommation, tous les bénéficiaires du projet pratiquent l’agriculture en association avec des cultures pérennes pour éviter de connaître de longues périodes de soudure. (Fin)